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Années 1955 à 1970, puis rentrée 2008: l'école de Jules Ferry a été assassinée deux fois
En reprenant à son compte l'expression "refondation de l'école", qui, sans cela, serait toujours suspectée de populisme, puis en réintroduisant ce qu'il appelle précautionneusement la morale laïque, Vincent Peillon renie une partie de la révolution pédagogique tacite des années 1955 à 1970, qui, dans les faits mais tout en continuant à s'en réclamer, tournait le dos aux programmes scolaires et aux valeurs de l'école de Jules Ferry
D'autre part, en annonçant, dès sa nomination comme ministre, le rétablissement d'une demie journée de cours hebdomadaire dans les écoles primaires, Vincent Peillon revenait sur ce qui était censé être le coup de grâce contre une école publique obligatoire et gratuite
Ces deux assassinats ont été perpétrés dans le cadre d'une parfaite connivence entre l'appareil du Mammouth et son soi-disant adversaire capitaliste
Pour le premier, voir:
"Mai 68: la propagande officielle vous cache l'essentiel", un page, qui lui-même résume
"Eclairages interdits sur mai 68"
En préparation :
« Comment le Mammouth a cassé l'ascenseur social »
Si, à cette époque, la machine aveugle n'a pas eu la chance de voir qu'il existe une manière et une seule de concilier de manière dynamique l'égalité des chances et des dignités avec la diversité des goûts et des talents, elle n'a plus du tout cette excuse aujourd'hui. Voir : "Les excellentes raisons de l'excellence finlandaise".
Sous Sarkozy, les gens du ministère ont réussi à sortir avec dérision l'expression "enseignement à la carte", avec un jeu de mots où le mot "carte"désignait la carte scolaire.
Quant au coup de grâce contre l'école de Jules Ferry à la rentrés scolaire 2008, avec la suppression des cours du samedi matin pour tous les élèves ayant une scolarité moyenne ou bonne, voir:
"Les non-dits de la bataille du temps scolaire (2013)"
Dans son passage à l'émission "Des paroles et des actes", hier soir 25 avril 2013, Jean-Luc Mélenchon n'a pas manqué de souligner les formidables convoitises qui sous-tendent les opérations succcessives de démantèlement du service public d'éducation.
Ajoutons que, quand on veut se débarrasser de son chien, on lui donne la rage. Ceux qui sont chargés de l'opération sont les invétérés censeurs et autres saboteurs du débat sur l'éducation.
Ortograf-FR doc f454-d04 avril 2013
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