Je tiens à exprimer ma sincère gratitude à toutes les personnes qui m'ont offert un peu de leur temps pour m'aider à enrichir et à améliorer la qualité du texte. Qu'ils soient des amis ou des compagnons de confiance, ils se reconnaîtront sans aucun doute dans ce message. À chacun d'entre eux, j'adresse mes remerciements.
« Nous fonçons dans le brouillard à toute allure
vers un mur de ciment »
René Dumont.
« Nous n’avons qu’une planète. Il n’y a pas de plan B »
Barack Obama.
Vannes, le 12 juillet 2023
Un avenir incertain.
« Notre planète brûle et nous regardons ailleurs »
Cette magistrale déclaration a été exprimée par J. CHIRAC lors du sommet pour la Terre en 2002 à Johannesburg (Afrique du sud). Et 21 ans plus tard, nous constatons désemparés, l’extinction quasiment irréversible de nos forêts. Face à l’absence de réponse des pays développés largement responsables de cette métamorphose climatique, les populations des pays pauvres davantage exposés à ces transformations, attendent, que nous leurs portions secours.
Et nous sommes encore trop nombreux, résignés, à douter, à ne plus savoir vers qui nous tourner pour tenter désespérément de nous « rassurer ».
Et si ce terrifiant constat, cette alerte permanente des défenseurs de notre environnement n’était finalement qu’un canular, comme l’écrivait sur Twitter en novembre 2012 l’ancien président des Etats-Unis. Non M. Trump, le dérèglement climatique n'est pas une « fake news » et les chercheurs de tous les continents ne sont pas, là encore, je vous cite « des scientifiques irresponsables ».
En France, l’été 2022 restera dans les mémoires. Avec des températures bien trop élevées pour un mois de juin, un nombre record de journées caniculaires et une sécheresse exceptionnelle observée sur tout le territoire depuis les premiers relevés scientifiques météorologiques. Cette année-là, 60 000 hectares de forêt ont brûlé, c'est 7 fois plus que les années précédentes. Selon EauFrance (service public d’information sur l’eau) la pluviométrie a été nettement déficitaire sur tout le pays généralement de plus de 80% voire très souvent de plus de 90% par rapport aux normales des 30 dernières années. La spirale infernale du réchauffement climatique s’accélère et ses nombreuses répercutions nous frappent sans ménagement. L’asséchement des sols entraîne une multitude de conséquences, notamment, la baisse des rendements agricoles. A ce constat, peu s’ajouter une perte d’exploitation et des baisses de revenus. De plus, nous ne pouvons pas occulter les inévitables impacts sociaux tels que l’accès à une alimentation qualitative et accessible à tous et les enjeux liés à l’emploi.
Une première, le niveau du lit de la Loire a atteint un seuil bien plus bas qu’habituellement, si bien que par certains endroits totalement asséchés, le fleuve peut se traverser à pied, du jamais vu selon les locaux. Là encore, les sanctions économiques sont nombreuses : diminution considérable de l’ensemble des activités liées au tourisme, impossibilité du transport fluvial des marchandises, etc…
Parmi les territoires malheureusement concernés par les effets du dérèglement climatique, citons la Camargue, une zone humide de 150 000 hectares, l'un des territoires touchés par le changement climatique ; environ 170 producteurs de riz cultivent chaque année près de 70 000 tonnes de riz brut dans cette région. Cette production, qui représente 98% de la production française et 20 à 30% de la consommation française, est fortement menacée. En raison de la diminution des précipitations, la teneur en sel de la mer n'est pas bloquée par l'eau douce. Le niveau de la mer Méditerranée augmente donc chaque année, ce qui affecte les rizières et les rend de plus en plus salées. Si aucune mesure n'est prise, la production de riz en France, qui existe depuis le XVIIème siècle, risque de s'arrêter… Mais n’est-ce pas déjà trop tard ?
Les conséquences de ce dérèglement sont multiples et ne peuvent pas être traitées séparément. Cela impose une approche systémique et non pas en silo. Il est donc primordial d'unir toutes les intentions positives pour montrer notre frustration et notre détermination à construire un monde alternatif encore réalisable. Pour concrétiser et diffuser cette idée, quatre organisations de protection de l'environnement et de solidarité internationale, à savoir Greenpeace, Oxfam, la Fondation Nicolas Hulot et Notre Affaire à Tous, se sont réunies en 2019 avec pour mission commune d'intenter une action en justice contre le gouvernement français pour avoir négligé le changement climatique. La pétition en ligne qu'ils ont lancée, connue sous le nom de "L'affaire du siècle", a recueilli plus de 2,3 millions de signatures. Dans son jugement du 14 octobre 2021, le tribunal administratif de Paris a ordonné à l'État de réparer la destruction écologique causée par son inaction face au changement climatique dans un délai de 14 mois. Le système judiciaire a spécifiquement ciblé l'incapacité du gouvernement à atteindre ses objectifs en matière d'émissions de carbone fixés lors de la COP 21 en 2015 (réunion annuelle qui fixe les objectifs climatiques mondiaux), ce qui a entraîné un dépassement de 15 millions de tonnes de gaz à effet de serre par rapport à l'engagement pris entre 2015 et 2018.
Le changement climatique impacte également les enjeux géopolitiques et tous les pays sont concernés. L'inflation, les prévisions de récession, la guerre en Ukraine et l'incertitude concernant le maintien de la paix en Europe et au-delà a pour conséquence prévisible et regrettable d'éloigner les citoyens de l'engagement politique pour préserver notre patrimoine commun. Cette exigence environnementale n'est pas toujours considérée comme une priorité absolue, compte tenu des difficultés de leur vie quotidienne.
Parallèlement à cette indifférence collective et aux égoïsmes individuels concernant les enjeux environnementaux, il est rassurant de constater que les nations riches se réunissent régulièrement, même si elles ne parviennent pas à un consensus sur un effort collectif juridiquement contraignant. En 2022, la COP27 qui s'est tenue à Charm el-Cheikh, en Égypte, n'a pas abouti à des décisions significatives et juridiquement contraignantes, mais elle a reconnu la nécessité d'aider financièrement les pays en développement les plus touchés par le réchauffement climatique. La conférence a mis en place un fonds pour les "pertes et dommages" causés par le dérèglement climatique, visant à soutenir les pays vulnérables. L'objectif déclaré de cette rencontre internationale est de créer des conditions favorables à la croissance économique, de promouvoir la paix et d'assurer la stabilité dans ces nations. Cependant, il n'est pas surprenant que la question des combustibles fossiles n'ait pas été abordée, étant donné la présence significative de lobbyistes des combustibles fossiles par rapport aux délégations nationales des 10 pays les plus touchés par le réchauffement climatique.
Il est intéressant de noter que même des pays et des continents riches, comme l'Australie, subissent de graves conséquences du changement climatique, comme en témoignent les feux de brousse dévastateurs qui ont eu lieu entre 2019 et 2020. Ces incendies ont entraîné la destruction d'environ 18,6 millions d'hectares de terres, de 5 900 bâtiments dont 2 779 maisons, et la perte d'au moins 34 vies. L'inhalation de fumées a entraîné la mort d'au moins 445 personnes, tandis qu'environ 4 000 personnes ont dû être hospitalisées en raison des incendies dévastateurs qui ont balayé l'île-continent. Selon les scientifiques, ces feux de forêts ont également causé la mort ou le déplacement d'environ un milliard d'animaux.
Du 20 novembre au 18 décembre 2022, le Qatar a accueilli plus de 3 400 000 supporteurs pour assister à la coupe du monde de football. Le budget alloué pour cette édition oscille entre 200 et 220 milliards de dollars. Cet événement sportif a été qualifié de désastre écologique absolu par de nombreuses associations de défense de l’environnement. La construction de 7 stades ainsi que les aller-retours quotidiens de vols vers les pays du Golfe a invalidé lourdement l'engagement pris par les organisateurs de ce Mondial et la FIFA de faire de cette édition une compétition « neutre en carbone ». Cet événement a également été marqué par une tragédie humaine : environ 6 500 travailleurs immigrés ont perdu la vie en raison des mauvaises conditions de travail sur les chantiers de construction. Le président d'Amnesty International France a publiquement critiqué l'événement, le décrivant comme une combinaison de sport, d'argent et de violations massives des droits de l'homme.
Tout aussi aberrant, le Conseil olympique d'Asie a attribué les Jeux olympiques d'hiver de 2029 à l'Arabie saoudite pour un coût de 500 milliards de dollars. Bien qu'il s'agisse d'une décision inhabituelle, les paysages désertiques (un peu moins de 60km²) utilisés pour le rallye Paris-Dakar seront transformés et enneigés artificiellement pour accueillir le ski, le snowboard et les sports de glace. Des milliers d'athlètes sont attendus, malgré les inquiétudes concernant le changement climatique et l'impact de l'activité humaine sur l'environnement. Cette décision est considérée comme méprisante, par les associations de défense de l’environnement, face aux efforts visant à réduire le réchauffement climatique et à prévenir les extinctions massives.
En 2021, l’Aberta région canadienne, grande productrice de blé dur, a connu une vague de chaleur extrême avec des températures comprises entre 48°C et 50°C pendant une semaine. Cela a entraîné la destruction de plus d’un tiers des différentes céréales, dont le blé dur utilisé pour la production de pâtes. En conséquence, le prix des pâtes a augmenté d’un peu plus de 35%, ce qui est préoccupant car cet aliment de base est souvent considéré comme essentiel pour les personnes à faible revenu. Malheureusement, la situation continue de se dégrader. En effet, depuis le début de cette année, les soldats du feu ont affronté des centaines d’incendies pour une superficie totale de 83 662km². C’est bien plus que la superficie totale du Benelux. (Belgique, Grand-Duché du Luxembourg et des Pays-Bas réunis : 74 656 km²). Ces brasiers multiples situés à proximité des champs ont bien évidemment des conséquences désastreuses sur les cultures. C’est pourquoi, au regard de ces foyers de chaleur élevés et constants, qui n’en doutons pas vont se reproduire et s’amplifier, il y a urgence à développer des semences capables de résister aux effets du changement climatique afin d’assurer la sécurité alimentaire pour l'avenir.
L’année suivante, le Pakistan a été confronté à une grave catastrophe climatique qui a entraîné la perte d'environ 1 700 vies et le déplacement de 7,9 millions de personnes. Une grande partie de la population touchée, soit 600 000 personnes, réside actuellement dans des abris temporaires en raison de la submersion des villages et des zones insalubres causée par les pluies torrentielles. Les terres agricoles sont également devenues inutilisables depuis des années. La situation s'aggrave et le Pakistan risque de sombrer dans la famine et la misère, avec 6 à 9 millions de personnes susceptibles d'être confrontées à la pauvreté à cause des inondations, selon la Banque mondiale. Le pays a connu une catastrophe similaire en 2010 et craint d'être confronté à d'autres phénomènes météorologiques extrêmes à l'avenir. Les autorités pakistanaises ont établi un lien entre les intempéries destructrices et le changement climatique, qu'elles attribuent à des pratiques environnementales irresponsables dans d'autres parties du monde.
2021, l’île de Madagascar située au large de la côte sud-est de l’Afrique subit une crise climatique dramatique. Aucune pluie depuis trois ans, cette sécheresse a pour corollaire l’absence de culture vivrière et la mort du bétail. Un million de paysans subirons également les affres de la faim. Ce drame est malheureusement « partagé » dans plusieurs pays du continent africain (Ethiopie, Soudan, Erythrée, etc.).
L’Espagne est également confronté depuis 32 mois à une des pires sècheresses de son histoire. 74% de ce pays pourrait devenir un désert d'ici quelques dizaines d'années. Le réchauffement climatique et une mauvaise gestion de l’eau depuis les années 1960 (Exploitation excessives des eaux souterraines) sont à l’origine de ce dessèchement des sols. Là aussi, comme dans les pays cités précédemment, les rendements agricoles sont gravement déficitaires.
Clôturons ce terrible et incomplet (forcément) inventaire de l’état du monde par le cri d’alarme de 550 000 habitants d’un petit pays situé à 8 300km de notre métropole: Les Maldives, ce paradis tropical situé dans l’océan Indien. Archipel aux plages d'un blanc immaculé et aux récifs coralliens spectaculaires, accueille chaque année environ un million de touristes. Particularité préoccupante pour ces autochtones, 80% du territoire se trouve à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Aminath Shauna, ministre de l’Environnement, précise que si des mesures urgentes ne sont pas prises pour enrayer la crise climatique, cet état composé de plus de 1 000 îles, pourrait être totalement submergé d'ici à 2100. Madame la ministre ajoute, je la cite : "Le changement climatique est réel et nous sommes le pays le plus vulnérable au monde, Il n'y a pas de terres situées sur les hauteurs. Il n'y a que nous, nos îles et la mer".
Selon une analyse récente de l'Institut français d'études démographiques (INED), la population de l'Afrique subsaharienne devrait augmenter de près de 100 % au cours des trente prochaines années. La population actuelle de 1,15 milliard d'habitants devrait atteindre 2,09 milliards d'ici 2050. De plus, les prévisions de l'INED suggèrent que la population du continent africain pourrait doubler d'ici la fin du siècle. Dans ce contexte, il est important de s'interroger sur les mesures à prendre pour soutenir les personnes affectées par le changement climatique, notamment en l'absence d'action politique internationale. Nous pourrons toujours ériger des clôtures de plus en plus hautes sur des milliers de kilomètres le long de nos pays développés pour leur interdire l’accès à « notre eldorado », mais nous ne pourrons pas éternellement leur refuser le droit à l’espoir d’une vie meilleure. Et sur les rives situées de l’autre côté de la Méditerranée, des hommes, des femmes et leurs enfants attendent leur tour. Ils sont nombreux, défiant la mort, à partager cet espoir, accoster dans la nuit, sur nos plages ou le long d’un quai. Pour tous ces exilés, quel avenir, pour tous ces damnés de la terre au destin incertain et angoissant, il nous faudra construire des réponses pour les sauver… de la noyade, et des multiples conséquences du réchauffement de la planète. Les scientifiques du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont formels : à l’échelle de la planète, ils nous annoncent 2 milliards de réfugiés climatiques d’ici la fin de ce siècle.
La Terre s'est formée il y a un peu moins de 5 milliards d'années. Depuis lors, selon les climatologues, notre planète bleue a subi de nombreuses « évolutions » climatiques, celles-ci étant le plus souvent qualifiées de naturel. Mais l'origine du changement climatique ayant pour résultat les bouleversements de nos vies est « récente ». Elle a pour point de départ la révolution industrielle, où l'extraction des ressources naturelles est devenue une condition nécessaire à l'essor de ce nouvel ordre économique. Pour soutenir ce « modèle » de développement, nous avons exploité les ressources naturelles, y compris la forêt amazonienne qualifiée de « poumon de la terre » par la communauté scientifique. Si rien n'est entrepris pour sauver l’Amazonie, cette nature exceptionnelle qui représente 50% des forêts tropicales disparaitra d'ici la fin du siècle. La revue américaine « Sciences » nous énonce les conséquences de la déforestation : « Les forêts libèrent plus de CO2 qu’elles n’en capturent, les forêts tropicales perdent ainsi peu à peu leur rôle de puits de carbone ».Toutes ces activités minières, associées à l'exploitation des forêts, ont un impact sévère sur la qualité de l'air, et nous prélevons environ 100 milliards de tonnes de matériaux par an, dont seulement 8,6 % sont réutilisés. Ces ressources se sont constituées sur des millions d'années.
Ces richesses naturelles sont et seront indispensables à toutes activités humaines. Mais la clé de la construction d'un avenir durable réside impérativement dans le choix d’une sobriété si possible…heureuse (Pierre Rabi). C’est sans doute pour atteindre cet exigeant et ambitieux objectif, que Laurent BERGER, (Ancien secrétaire générale de la CFDT) lucide, nous avertit dans sa dernière publication de mai 2023 (Du mépris à la colère) que, je cite : « Les intérêts écologiques sont parfois contraires à ceux de l’emploi »… Il nous faudra donc convaincre… et rassurer.
Les données des scientifiques montrent la gravité de la situation : nous avons émis presque autant de CO2 depuis 1990 (40% du total) qu'entre 1850 et 1989. Ça n’est pas l’apocalypse, mais la situation est grave... et peut-être bien désespérée si rien n’est engagé rapidement pour ralentir cette métamorphose de notre climat. Cette dégradation de notre environnement (nous l'avons vu précédemment) est une conséquence indéniable de l'action de l'homme. Sur ce point, la fondation Good Planet nous propose un résumé très intéressant du sixième rapport du GIEC publié en 2022. Dès le début du deuxième chapitre de la partie 1, il est noté distinctement, je cite : « L’influence humaine est telle qu’elle a réchauffé le climat à un niveau jamais atteint depuis au moins 2000 ans ».
Les nations développées ne sont malheureusement pas disposées à envisager un nouveau modèle de production qui donnerait la priorité à la préservation de la vie avant tout. Les problèmes écologiques que nous laissons aux générations futures conduiront inévitablement à une raréfaction des ressources, nous pensons bien évidemment prioritairement à l'eau. Malgré l'urgence d'agir, certains climato-sceptiques pensent que nous pouvons simplement ignorer ce problème tout en prolongeant à l’infini ce scandaleux gaspillage. Or, seul un faible pourcentage de ce précieux liquide (moins de 2%) présent sur notre planète bleue est disponible pour nos besoins vitaux. Et avec une population prévue de 10 à 11 milliards d'humains d'ici la fin du siècle, l'accès à cet indispensable élément naturel deviendra encore plus critique.
Octobre 2022, le secrétaire général de l'OMM (Organisation météorologique mondial) déclare solennellement, je cite : « Une grave crise de l'eau se profile, plus de deux milliards de personnes vivent dans des pays soumis à un stress hydrique et souffrent du manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement ». Autre alerte de ce responsable éclairé de l'OMM : « Dans moins de 30 ans, plus de 5 milliards de personnes pourraient avoir des difficultés à accéder à de l’eau potable ». Ce mardi 11 juillet, Christophe BECHU était l’invité de France Inter. A cette occasion, le ministre de la transition écologique a annoncé, je cite : « Depuis l’été dernier, 68% des nappes phréatiques ne se sont pas rechargées ». Il est donc impératif que nous réfléchissions à cette situation en France et au nom de la solidarité internationale, être aux côtés (ONU) de l’ensemble des pays subissant ce que les hydrogéologues nomment : Le stress hydrique. Il y a urgence, nous devons proposer rapidement les changements nécessaires pour garantir un avenir durable
Allons-nous continuer d'accepter, résignés, ce terrifiant futur ? Dans le passé, nous avons eu des guerres pour le pétrole. À l'avenir, sera-t-il possible d’empêcher les conflits armés pour ce précieux liquide ?
À l'exception de rares pays tel que le Costa Rica, la quasi-totalité de la planète est défigurée. Ce pillage de notre patrimoine naturel a des conséquences alarmantes et constitue une grave menace pour les générations actuelles et futures. Il est donc essentiel de construire un projet politique global au niveau européen et international pour résoudre ce problème. Cependant, malgré le dernier rapport du GIEC publié le 4 avril 2022 nous avertissant que nous avons moins de trois ans pour prendre des décisions cruciales afin d'éviter les pires répercutions, nous ne progressons toujours pas. Si nous n'agissons pas, le réchauffement de la planète dépassera 1,5°C et le monde souffrira énormément d'une hausse des températures comprise selon les scientifiques entre 3,2°C et 4°C d'ici la fin du siècle.
Conclusion : Compte tenu de la détérioration sociale causée partiellement par le changement climatique, rappelons cette évidence : la mobilisation déterminée des citoyens pour la préservation de l'eau et de nos espaces naturels est tout aussi fondamentale que celle du combat obstiné pour le pouvoir d'achat et le bien-être dans nos vies quotidiennes.
Mais quel pourrait bien être l’intérêt de disposer d’une capacité à consommer sans limite, dès lors que nos existences seraient sérieusement menacées par un environnement totalement dégradé ?
Si nous sommes tous comptables de nos actes et de choix, nous n'avons pas tous le même niveau de responsabilité dans les dommages causés à long terme à notre environnement. En effet, les 1% les plus riches ont ainsi émis en moyenne 110 tonnes de CO2 par an et par habitant, quand les 50% les plus pauvres ont émis en moyenne 1,6 tonne de CO2 par an et par habitant, soit 70 fois moins.
Arrêtons-nous une dernière fois sur le résumé (Good Planet) du dernier rapport du GIEC. Il est précisé, je cite : « Le changement climatique entraînera davantage de vagues de chaleur, des sécheresses plus longues et une hausse des températures ».
Nous ne pouvons plus prétendre à l'ignorance sur les nombreuses conséquences du changement climatique.
Ne commettons surtout pas l’erreur de penser, de croire ou d’imaginer, que ces changements brutaux nous épargnerons.
Est-ce de bon augure d’apprendre que la prochaine COP 28 programmée en décembre 2023 se déroulera à Dubaï. Cette conférence sera présidée par le Sultan Al-Jaber, ministre de l’Industrie émirien et... PDG de la compagnie nationale de pétrole.
En cette fin de journée ensoleillée, il me revient ce souvenir agréable
d’un très beau film réalisé en 1989 par Bertrand Tavernier :
« La vie et rien d’autre »
P.L