«Hervé et Stéphane, c'est l'histoire de deux mecs qui à la fin s'en sortent»
: c'est sur ces mots de Florence Aubenas, marraine du comité de soutien, que s'est achevé le rassemblement, ce mercredi 29 décembre, sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris.
Il y a un an qu'Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs sont retenus en Afghanistan. Un «anniversaire» tristement célébré par de multiples actions en province et à Paris, où les visages des journalistes ont été projetés sur l'Arc de Triomphe par Reporters sans Frontières.
Au milieu de deux cents à trois cents personnes dont quelques non-journalistes venus soutenir les otages
et d'une forêt de perches et caméras, de nombreux membres du comité de soutien se sont succédé sur l'estrade: Domique Gerbaud, président de Reporters sans frontières accompagné du secrétaire général, Jean-François Julliard, Yves Roland, secrétaire général de France Télévisions, les journalistes Elise Lucet ou Jean-François Kahn et des amis ou de la famille des otages.
Chacun a mis le doigt sur diverses difficultés. Dominique Gerbaud a défendu la profession de journaliste et dénoncé un manque de communication et d'action de la part du gouvernement: «Nous leur demandons de hausser le ton, le gouvernement sait très bien où sont les empécheurs de libérer nos amis, à vous Monsieur le président à vous Messieurs les ministres de faire pressions sur les Afghans, nous savons que vous en avez les moyens. Faisons tous pressions sur ceux qui ont un peu de pouvoir dans cette affaire».
La solidarité et la combativité étaient de rigueur. Solidarité également avec les sept otages enlevés à Arlit, au Niger, et Denis Allex détenu en Somalie.
«Ils reviendront, plus que l'intuition, nous en avons la certitude intime, chevillée», annonçait le président de RSF. Malgré le séjour d'Alain Juppé, ministre de la Défense à Kaboul les 25 et 26 décembre, les deux journalistes sont toujours absents, signale Elise Lucet: «ils devaient être rentrés pour Noël mais ne sont toujours pas là».