Que dire après l’annonce de la dissolution par notre président de la République ? Comment trouver les mots juste ?
Voilà une tâche bien complexe, à laquelle je ne m’attellerai pas ici. Je viens plutôt mettre sur cet écrit mes émotions et sentiments, par besoin d’un exutoire.
À l’annonce d’un moment déjà grave pour l’Europe, Macron, se sentant sûrement délaissé, décide de dramatiser un peu plus le débat en annonçant la dissolution.
Par cette décision, il ramène la tourmente internationale sur la scène nationale.
Par cette décision, il livre la France au Rassemblement National, dont nous ne rappellerons jamais assez le vrai visage anti-social.
Est-ce la phase finale du macro-lepenisme ? Est-ce une stratégie cynique anticipée par notre très droitier président ? Est-ce un revirement de dernier instant motivé par l’émotion ? Pense-t-il vraiment pouvoir l'emporter face au RN ou anticipe-t-il cyniquement qu'ils se foirent une fois au pouvoir pour que son parti revienne en grâce par la suite ? Nul ne sait, bien qu’on puisse se faire une petite idée.
Nous revoilà donc parti en campagne législative, avec une probable NUPES 2.0.
Voir les élus socialistes se pavaner de leur score sur les plateaux en cette heure sombre, en profiter pour se repositionner comme « leaders de la gauche » (ça a si bien fonctionné par le passé) me dégoûte. Fabien Roussel et les verts, principaux destructeurs de la NUPES, appellent à l’union, brochette d’hypocrite ! Après avoir craché sur LFI pendant des mois, jusqu’à les accuser d'antisémitisme.
Peut-être ont ils pris conscience de l’importance du moment, me dira-t-on. Espérons.
Dans tous les cas, ce front populaire était indispensable. Les syndicats, associations et intellectuels s'y joindront, excellente nouvelle. Il faut à présent multiplier les actions et offensives de sensibilisation afin de convaincre les abstentionnistes de voter.
À la fin, si la gauche l'emporte, nous pourrons respirer un bon coup. Sans pour autant oublier le cirque politico-médiatique des derniers mois, l'atmosphère anxiogène instaurée par les politiciens et affirmer pour de bon que c'est la base, que ce sont les militants, qui font l'union et qui mènent à la victoire, et non les "dirigeants" de gauche.
Le mandat de Macron restera gravé dans l'Histoire, comme un échec cuisant et une destruction de la scène politique et démocratique, au profit de sa volonté cynique de s'inscrire dans l'Histoire. "Moi ou le chaos", sa stratégie, s'est développée de manière très peu subtile au cours de ces sept dernières années, soutenue par des médias et journalistes toujours aussi peu compétents. Le 30 juin et 7 juillet, espérons le grand sursaut, mettons Macron et le RN dans les poubelles de l'Histoire.