Alors que la dynamique est du côté du front populaire, qu’une victoire est envisageable, nous voilà de retour en pleine tambouille interne chez LFI.
Il est temps de se responsabiliser.
Pour clarifier mes propos, je dois préciser d’où je parle : je suis sympathisant LFI depuis maintenant plusieurs années.
La ligne qu’ils incarnent est celle dans laquelle je me retrouve : une gauche de rupture, qui ne concède pas au capital, qui fait de l’antiracisme une de ses priorités, qui ne cède pas à la pression médiatique et à la tentation de se recentrer.
En tant que sympathisant, je suis bien sûr exposé aux luttes internes des militants mais surtout des dirigeants.
Oui, Corbière, Garrido, Autin et compagnie n’incarnent pas la ligne antiraciste du parti. Oui, ils ont été flous et fuyants sur beaucoup de questions touchant notamment à l’islamophobie, à la palestine.
Oui, ils attendent sûrement depuis des mois de trahir et de se rapprocher de partis plus « respectables » (= sociaux-démocrates) pour se donner une posture présidentiable.
Non, ce n’est pas le moment pour LFI d’exposer ses tambouilles internes et faire une purge.
Non, LFI n’aurait jamais dû réinvestir Adrien Quatennens.
Non, ce n’est pas aux autres partis de commenter ces décisions et s’engouffrer dans la brèche en tentant d’affaiblir encore un peu plus LFI.
L’heure est à l’union. Les militants portent cette union.
Ne rendons pas cet événement plus important qu’il n’est.
Rappelons-nous, et rappelons-leur, que l’union est portée par la base avant tout.
Comme je l’écrivais dans mon précédent billet, c’est les militants et sympathisants qui importent. Il n’est pas de parti ni d’homme providentiel.
Ne nous engouffrons pas dans la lutte entre les partis et restons unis.
Si nos dirigeants ne sont pas responsables, soyons-le.