Soutenir l'existence d'espaces ouverts, comme ce Collège de Philosophie parisien, là où esprits et intelligences soufflent ensemble sur le flambeau d'une pensée non formatée, non mercantile , un pensée autonome, libre, voire libertaire ; celles dont les "pères fondateurs" : Jacques Derrida , Jean Pierre Faye, David Cooper, Michel Foucault, Gilles Deleuze, Felix Guattari et tant d'autres étaient porteurs. Un tel lieu est vital dans notre monde ou l'humanisme le plus minimaliste est réduit chaque jour au nom de l'accumulation stérile, de la consommation hystérique comme finalité - bref un monde ou les mécanismes de l' aliénation, chaque jour plus perfides parce que de mieux en mieux adaptés aux pulsions pré-conditionnées des victimes , qui elles mêmes, en réclament toujours un peu plus plus : plus de prothèses à la vitalité, de béquilles à l'imaginaire, de murailles invisibles à la liberté, d'objets aussi inutiles les uns que les autres obsolètes dès la carte de crédit débitée, toujours plus de populisme, de rêves amnésiques d'un ordre nouveau .A ce stade avancé d'un capitalisme d'une complexité extrême, ou tous les repères sont subvertis en leurs contraires, seuls, les amis de la sagesse peuvent encore tirer des sonnettes d'alarme et ouvrir des brèches d'espoir à ceux qui comme moi militeront "du côté de la vie" jusqu’au bout du voyage pour qu'il ne se finisse pas ...au bout de l'enfer.
Mais ce n'est pas nouveau que les philosophes dérangent les pouvoirs et ceux qui les menacent sans parler de Socrate n'ont souvent eu le choix qu'entre la cigüe et l'exil, heureusement aujourd'hui c'est l'exil qui menace ce beau Portique.