Avant d’écrire
L’inertie machinale me fait faire des conneries. Je le prends sur le ton de la dérision, mais me trouve, in fine, bien faux-cul.
Rilke, par exemple, parlait « d’ineffable solitude ». Alors, je demande : Qui sont ces gens qui me parlent sur un ton sirupeux, visqueux, cannibale ?
La société telle que l’homme (majuscule omise, that’s a men’s world) l’a inventée, conçue, imaginée, est une catastrophe. Un spectacle permanent, aussi.
D’ailleurs, je pense que celui qui a instigué ça avait en égo gros comme la forêt amazonienne.
La liberté sous contraintes, telle que je la vis, je n’en veux plus. J’ai fait le tour des rébellions intimes, j’ai un ou deux trucs à dire, l’un des deux étant que j’adore les euphémismes.
Qui n’y va pas à pas feutrés ? Qui ne dissimule le monstre humain sous un masque blanc ?
Je publie cet préface ce soir sur un site de Mediapart chargé, c’est donc à l’équipe entière que je dédie cet essai sur le sujet que j’aborde dans le titre dont je ne me souviens plus.
Ojalà, que cet essai traverse les mers, au nom de ma mère assassinée par des nervis du FP chilien, au nom de New York, qui sait retomber sur ses pattes, au nom de la Résistance, globale, puisque l’affront est globalement concerté.