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Billet de blog 5 décembre 2020

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un peu de bon sens, que diable !

Les journalistes des radios publiques se livrent-ils à une analyse critique des chiffres de la Covid ? Un exemple avec France Culture.

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Aujourd'hui samedi 5 décembre 2020, au bulletin d'information de 8 heures sur France Culture, Margot Delpierre annonce que le Maroc, qui "lutte difficilement" contre le virus, va prolonger son confinement d'un mois. Avec 6000 morts, ce pays aurait payé un lourd tribut à la Covid-19. Le Maroc compte 36 millions d'habitants. Faisons la division : 6000 / 36000000 = 1 / 6000 habitants = 0,017 %. Rappelons qu'en France, selon Santé publique France (rapporté par wikipedia parmi les chiffres des autres pays du monde), la Covid aurait fait, au 4 décembre 2020, 54767 morts pour une population de presque 67 millions d'habitants. Soit une mortalité de 0,082 %. Ainsi, la mortalité en France serait 4,82 fois plus forte que celle du Maroc qui "lutte difficilement" et prolonge son urgence sanitaire. Que devrions-nous faire, alors ?

Bien sûr, ces calculs supposent que les chiffres analysés soient exacts. Avons-nous eu réellement 54 000 morts ? Giscard d'Estaing vient de décéder à 94 ans. Il était atteint de la Covid. Mais peut-on en conclure pour autant, comme on l'entend sur toutes les radios, que VGE est mort de la Covid ? On meurt de quelque chose si le quelque chose en question est la cause avérée du décès. Les obèses diabétiques et cardiaques de plus de 70 ans qui meurent avec la Covid meurent-ils pour autant de la Covid ? Poser la question, c'est y répondre. La co-morbidité de VGE, c'était l'âge ! Autre bémol : comment détecte-t-on la Covid ? Par un test PCR. Avec cette technique, l'amplification du signal viral dépend du nombre de cycles de réplication par la polymérase. Si le nombre de cycles est trop bas, l'amplification du signal est faible et on risque de passer à côté de cas positifs (faux négatifs). À l'inverse, s'il est trop élevé, le signal est fortement amplifié et on risque de classer positifs des échantillons qui, en réalité, ne le sont pas (faux positifs). Là est le dilemme : ou bien on ne veut passer à côté d'aucun malade et on multiplie les cycles de PCR, au risque de déclarer malades des gens sains, ou bien on ne veut accuser personne à tort et on risque de déclarer saines des personnes atteintes. On en a vu la conséquence concrète avec ces touristes français et allemands confinés indéfiniment dans leur hôtel aux iles Canaries car malgré plusieurs semaines de confinement, les tests PCR continuaient à les déclarer porteurs du virus. Or en France, nous avons choisi de ne passer à côté d'aucun malade. Donc nos tests PCR comptent plus de 40 cycles de réplication. Et bien sûr, nous avons un fort taux de faux positifs.

Quoi qu'il en soit, avec une mortalité 0,082 % certainement surévaluée à double titre, nous en faisons moins que le Maroc dont la mortalité est pourtant presque 5 fois moindre. De quoi apporter de l'eau au moulin des catastrophistes qui souhaitent un confinement strict et illimité de toute la population.

Par comparaison, rappelons que, toujours selon Santé publique France, la grippe ferait bon an mal an, un minimum de 9000 morts annuels. Or pour la grippe, nous avons un vaccin et des soins. Pour la Covid, nous n'avons aucun vaccin et l'hydroxychloroquine a été interdite. Tout ce que sait préconiser le gouvernement, c'est "rester chez vous et attendez que ça passe". Malheureusement, si ça ne passe pas, il n'y a plus que les urgences puis la réanimation.

Il me semble que c'est bien aux journalistes qu'il appartient de faire une analyse critique des chiffres dont nos autorités nous abreuvent. Or ce que j'entends sur les medias me semble relever davantage de la propagande que de l'information.

Étonnons-nous ensuite que les Français, majoritairement, n'accordent confiance ni aux autorités ni aux journalistes.

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