On l'apprenait aujourd'hui : une salariée japonaise est décédée d'épuisement suite à l'exécution de près de 160 heures supplémentaires en un mois.
Pourtant, le gouvernement cherche depuis des mois à détricoter les protections sociales en France, afin de "flexibiliser" un marché du travail sur le quel, prétend-on, le chômage persistant de masse n'est que l'effet des archaïsmes et autres fainéantises de salariés qui préférent "foutre le bordel" que chercher du boulot, même loin de chez eux.
Avec la loi travail, Emmanuel Macron ne fait que mettre en oeuvre une politique qui cherche à s'imposer à tous depuis des années, via les divers rapports de toutes les commissions et think-tank de France.
On se souvient de M. Lenglet, arrivant sur le plateau d'une émission politique sur France 2, poussant un chariot sur lequel s'empilaient des raports tous censés "montrer la même voix", ce que "tout le monde sait qu'il faut faire", mais que les électeurs (étrangement ?) renâclent à avaliser.
Bref, l'idée directrice consiste à dire qu'il suffirait d'abaisser toutes les barrières, toutes les protections des salariés et fonctionnaires, pour redonner miraculeusement de l'emploi pour chacun (et la croissance pour tous).
En s'inscrivant dans cette voie, M. Maron démontre s'il en était besoin, quelles sont ses inspirations : le néolibéralisme teinté à la fois d'une touche d'Etat providence (M. Daramanin annonçant que l'Etat allait donner aux français un 13ème mois !) et de beaucoup d'américanisation.