"Plus de 300 000 euros en six mois", "un salaire de 52000 euros par mois", les Unes de la presse française se sont succédées pour jeter l'opprobre sur Florence Parly.
La méthode est connue, on l'avait déjà vue pendant le présidentielle : faire la somme de montants indifférenciés (du brut salarial, brut patronal, primes...) sur des périodes qui n'ont pas de signification, et jeter le montant en pature aux démagogues de tous poils.
Résultats, les français vont encore se dire que tous les politiques sont des corrompus, et que tous les salaires de dirigeants sont injustifiés.
Or, sans entrer dans le débat sur le partage de la valeur, il est évident que des salaires de cet ordre sont admis dans la sphère économique, même si les montants ainsi atteints n'ont aucune chance de trouver grâce aux yeux de la frange la moins bien payée des salariés.
A cet égard, on conseille aux journalistes français de se plonger dans le livre de Mme Hillary Clinton. Dans cet ouvrage écrit à chaud après une cuisante défaite, celle-ci rappelle non seulement sa responsabilité (contrairement à une légende tenace, Mme Clinton ne s'exonère absolument pas dans ce livre, au contraire) mais aussi celle des médias américains.
Et elle pose ainsi la question : les médias commerciaux, désormais soumis à des impératifs financiers forts, sont ils à la hauteur de la place que nos démocraties lmeurs accordent ?