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Billet de blog 23 mars 2015

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Encore un lendemain difficile

Aujourd'hui et du haut de mes 20 ans, je ressens pour la première fois le besoin vital de m'exprimer.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Aujourd'hui et du haut de mes 20 ans, je ressens pour la première fois le besoin vital de m'exprimer.

Aujourd'hui je me suis réveillé difficilement, partagé entre la gueule de bois et un sentiment de déjà vu. Mais hier n'était pas un jour de fête, plutôt un de ces jours dont on redoute le dénouement. Hier nous étions le dimanche 22 Mars et même si pour 49,4% des français cela ne signifie rien, pour les plus soucieux d'entres nous c'était un jour à surveiller.

Quoi qu'il en soit, je souhaite par cette lettre m'adresser à chacun d'entre vous qui prendra le temps de me lire pour vous dire à quel point je me sens désabusé à la vue de l'avenir qui se profile. Entre un front de gauche, dont je considère le programme économique désastreux, une gauche PS plus divisée et moins socialiste que jamais, une droite UMP qui lorgne les électeurs du FN et se radicalise sans cesse ou encore un Front National pour lequel j'ai une aversion profonde: je me sens comme impuissant.

Car si l'incapacité de nos classes dirigeantes, précédentes et actuelles, quelles qu'elles soient, à mener notre pays vers une situation prospère est avérée, j'ai peur de voir les français faire un choix qu'ils ne veulent pas faire.

Et pourtant, à chaque élection, les scores du Front National me surprennent et me désespèrent. Comme beaucoup j'ai d'abord assimilé les scores forts du Front National à une sorte de "ras-le-bol" de la politique, comme une mauvaise blague pour détendre l'atmosphère, mais plus le temps passe, plus les élections se déroulent et plus je m'interroge sur les motivations des votant FN. Car le problème est bien là: qu'est ce qui pousse plus de 25% des électeurs français à donner leur confiance à un parti qui depuis 1981 s'acharne à attaquer les valeurs de la république? Comment ce sentiment de ras-le-bol c'est transformé en une confiance aveugle pour un parti n'ayant jamais fais ses preuves?

Comme je vous l'ai dit j'ai seulement 20 ans donc peu de vécu, une mémoire pas si lointaine et une connaissance du passé très loin d'être infaillible mais même moi il me semble évident que le FN ne constitue pas une alternative crédible et je suis réellement outré de constater l'ignorance générale et la misère intellectuelle qui reigne autour de nous. Pouvons nous réellement ne pas remarquer la gestion désastreuse des municipalités FN, les dérapages islamophobes, homophobes, antisémites, rascistes, les propos appelant à la haine de leurs plus grands responsables. Les discours creux sur l'immigration qui détournent le regard d'un programme économique et social pauvre. Pourtant tout cela a déjà été dit, montré et sans doute entendu par la plupart des francais et je ne peux me résoudre à penser que plus de 25% des français seraient capables d'oublier l'égalité et la fraternité au profit de ce qu'ils pensent être leur liberté.

Mais relativisons, nous n'avons pas assistés hier à une victoire indéniable du FN ni une défaite honteuse et totale de la gauche; seulement un retour de l'UMP dont le président animé par un vent de changement saura s'attribuer le mérite seul et sans vergogne. Cependant peut on réellement lui enlever cette victoire quand on voit à quelle cadence il a enchainé les meetings, tel un artiste faisant une tournée et, qui plus est, avec le même talent pour satisfaire son public : lui donnant ce qu'il veut entendre, sans oublier de rejouer ses classiques avant de plier bagages.
J'en veux aux francais qui se sont laissés manipuler, aux politiques de tous bords qui n'ont pas su réagir de la bonne manière aux bons moments, aux médias qui privilégient l'audience au détriement de l'information; enfin j'en veux à tous ceux là pour avoir permis la banalisation d'un rascime omniprésent.

Malgré mes déceptions qui s'enchainent au rythme des suffrages je ne cesse d'espérer un signe de changement auprés de mes concitoyens, d'attendre le jour où la france se réveillera, sans gueule de bois, je l'espère.

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