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Billet de blog 8 août 2015

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Carpe Diem …. Une entrevue élémentaire entre l'auteure , Kateb Yacine et Ajaccio le premier Mai 2014

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Algérie 2014 m 'apparaît comme un paysage mythique dont j'aurai eu une vision éblouie .surprise en pleine extase de ma jeunesse, en robe à fleurs à bretelles , espadrilles en couleurs ,ambre solaire parfumée, soleil incandescent ,dans un tango bleu cadencé pour n 'émouvoir que les sables innombrables qui longent la mer de mon adolescence.

Tango bleu dans une cour de village à quelques kms de Mostaganem !

Une transmission historique !

Histoire de moi .

J'ai le vide dans le présent , la cité dans mes gènes , ma vision prise au piège d' une amourette en couleurs depuis le djebel Tarik jusqu' au Bosphore .Les minarets portent des croix , les synagogues aussi ,celles que les hommes portent sur leur dos sans savoir qu'ils sont des frères couleur terre .

Kateb Yacine , mon amant de pays , tu as pris naissance dans mon ventre

- « J'ai même adoré vénérer ta féminité en faisant mon devoir d'amant primordial » .

-Yacine ton étoile couvre toute la sensualité de mon corps nomade , je cours derrière la djellaba , à humer tes pas , tes parfums. N'as tu pas découvert la viole de gambe avant la flute du berger de Kabylie ?

Nous cheminons main dans la main , nos corps enlacés dans une sorte de communion de notre appartenance pendant que les poussières de la terre s' entassent dessous- nous .

Je te dis que je pars rejoindre l ' île des cimes et des lacs , la terre de la violence qui ne m 'a jamais quittée des yeux pendant que les anneaux m 'encerclaient , gonflaient de bulles irisées les allées menant dans une partie de moi à la marge du raisonné .

J'ai réuni mes mains en coupe et par trois fois j 'ai bu l 'eau de la Mer .

Un geste en trois dimensions , initiatique , saisissant le coeur d' une réalité présente ,pleine du vide que je venais d' accomplir. Le réel venait de toucher ma chair , mes sens , mon inner-self . Heureuse de ne pas trouver le mot juste , il eut été incongru;.

Il y avait là du mystérieux, de l'humain , du non-humain .

Plénitude de cette inner-vérité dégagée du processus du temps 

- »Je suis sauvée » ai-je entendu sans avoir jamais prononcé le mot .

Une étoile de mère, c 'est ce que je venais de découvrir à mes pieds .

C'était la plage de l 'enfance de Antoni .sur les Sanguinaires .

Dans la soirée , les moules dégustées dans une paillote en plein vent me donne la sensation d'être une fille du ciel dont le garçon de café un peu pataud n 'avait aucune idée. Je n 'aurai jamais existé pour lui ; c'était ça la liberté . J'avais pris possession de l ' amour sur le toit du monde auquel j 'avais entrainé et le garçon de café et l 'empereur de la mystification de l ' amour avec son chapeau à larges bords et ses chants exotiques sur le rythme d' un tango bleu irisé ;

C'est ainsi que « Fin » et « Commencement »furent l 'épilogue de la ma maitrise de mon sujet : « Mère Méditerranée"

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