http://www.lepoint.fr/culture/la-maison-de-gatsby-le-magnifique-rasee-21-04-2011-1322271_3.php
Sale histoire de rêve qui part en fumées à Long Island
Faire disparaitre une ombre après un autre, ça ressemble à un programme de destruction bien ciblé.
Raser les vestiges d ‘ un passé habité , un emploi à plein temps.
Cette demeure appartenait au film de Gatsby. J ‘ai révé grâce à lui , j ‘en ai eu plein les yeux .
Je n’ai pas le sens du pèlerinage, je n ‘ai pas en moi, ce« temps » de pèlerinage.
Voir est un bonheur , savoir est aussi un bonheur éblouissant .
Un souvenir ressuscité vaut mieux que l ‘ objet qui le matérialise .
Une maison éventrée est un provocation. C'est une photo -pincement de coeur .
Je sais Long Island, je connais Long Island et cette demeure mythique (je ne l'ai jamais vue ) inaccessible qui a vécu des heures, me sont étrangères ,mais je les ai imaginées , vécues .
Fallai tle faire en douce sans exhiber la brutalité d’ un pragmatisme exterminateur.
Reste la pellicule de ces murs, et la petite chanson -il ne faut pas briser un rêve -devient l ‘oeil qui statufie l ‘ homme d’affaires à son seul pouvoir d’exister en comptabilité .
Madame Bovary , a existé , oui et non sporadiquement , elle n’a jamais déclenché le moindre rêve .
Daisy est arrogante elle n’a que le charme du rêve de Gatsby.
L’éclatante blancheur de la naïveté ne lui sied pas .
Le champagne est ailleurs, dans les murs de cette fastueuse demeure.
Mais cela nous appartient en propre .