http://www.afrik.com/article20426.html
J’ ai laissé derrière moi un pays qui m a vu naître,
Les évènements tragiques des guerres ont donnéà mon œuvre une dimension que je n 'avais pas prévue.
C'est à travers trois langues que j'aimerai m'exprimer:
l 'hébreu, l'arabe , le français.
Ce que je crée est un partage de mes émotionsavec tous ceux qui sont loin de leur terre de naissance .
Mon travail d'artiste consiste essentiellement àévoquer cette Algérie magique que les années d'exil n 'ont paseffacée.
"mon thème" ,un centre de vie sans cesserenaissant, puisé dans ma jeunesse algérienne et qui metiendra en effervescence jusqu ' au bout .
Je suis née à Oran ,c'est un sceau .
Le lien trèsfort qui me rattache au sol perdu, m’unit durablement auxjeunes générations d’artistes algériens. C’est avec eux que jeme sens le plus en phase. Je vois ce qu’ils font,passionnés , accrochés qu ‘ils sont à cette lumière exceptionnelle que nous partageons .
L ‘ Indépendance a rompu mes liens physiquesavec l ‘Algérie, une autre Algérie revient en force.
" Temps ".... agent de mutation :
après le blessures ,ressurgit le sentiment d’une appartenanceimmuable, indestructible.
Je l ‘appelle" Renaissance"
Je profite de ce journal qui part je ne sais oû,comme si je jetais un bouteille d'eau précieuse dans un océan,
avec la folle certitude que je suis liée à tous ceux qui aurontla patience et la gentillesse de me lire .
Mes remerciements à Djamila , une soeur qui a su encourager cette intervention par son ouverture d’esprit et de cœur ;
Ceci est un extrait d’un livre qui finira bien par aller à la rencontre de tous.