On ne préserve pas la laïcité quand, ministre aux dents longues, chargé de la formation des enfants d’une nation, pour faire le buzz, un matin, seul, on décide d’interdire un vêtement qui jusqu’ici était autorisé.
Dans un état de droit, ce ministre n’a pas le pouvoir de décréter que le dit vêtement affiche ostensiblement une opinion religieuse qui conduirait à appliquer la loi de mars 2004. Ce pouvoir, seul le Conseil d’Etat le détient.
A la discrimination, à la stigmatisation de jeunes filles françaises au teint plus mat que leurs copines, à la diversion des conditions réelles de la rentrée scolaire, ce jeune loup ajoute l’arbitraire.
Ne trouvez-vous pas que cela fait beaucoup ?
Et maintenant, son collègue de l’Intérieur, au mépris des règles les plus élémentaires du droit, annonce une double peine d’expulsion automatique ! Le même qui trouve Mme Le Pen trop molle et qui manifestait avec des députés du RN et des policiers devant l’Assemblée nationale contre le ministre de la Justice accusé d’être laxiste. Action factieuse par définition puisque bafouant la séparation des pouvoirs.
Ce Garde des Sceaux ne vient-il pas de proférer une plaisanterie sexiste indigne, ce qu’il nie alors que sa vidéo inonde les réseaux sociaux ?
Mais le pompon revient à M. Macron. N’avait-il pas imaginé exclure de « l’arc républicain » deux partis qui représentent près de la moitié de l’électorat ? On a dû lui dire que c’était un peu gros.
Où va la France ?
Si rien ne change, tout droit où est déjà arrivée l’Italie.
Sentiments laïcs.