Dans sa livraison du jour de l"an, le JDD publie un appel de 1 200 personalités qui soutiennent la politique scolaire d'Emmannuel Macron et de son ministe Jean-Michel Blanquer, l'un et l'autre virtuoses en matière de communication.
Le moment est particulièrement bien choisi alors que les critiques se multiplient pour dénoncer la légèreté avec laquelle est considérée la santé des élèves et celle de leurs enseignants. Au point que plusieurs syndicats ont déposé un préavis de grève motivé par le sujet.
Jean-Michel Blanquer est un ministre-bonimenteur qui n'a cessé de mentir sur la réalité de l'épidémie dans les établissements scolaires, sur le nombre d'écoles fermées, sur celui d'enfants et d'enseignants atteints, sur les risques encourus.
Combattant de l'islamo-gauchisme, il a fabriqué un syndicat maison et pourfendu l'UNEF.
Combattre l'échec scolaire n'est pas sa préoccupation puisqu'il laisse des classes sans prof en ne remplaçant pas ceux qui sont malades ou en stage.
Son ambition, celle de son maître, est d'assurer que les parents continuent d'aller travailler pour que le CAC quarante batte des records.
En matière de réformes, il est un des ministres les plus réactionnaires que l'Education nationale ait connu. Luc Ferry, à côté, est un dangereux progressiste.
Dans une République "normale", il y a longtemps qu'il aurait dû être poursuivi pour mise en danger de la santé d'autrui.
Il veut obliger les parents à multiplier les tests, c'est sa dernière trouvaille quand en Seine-Saint-Denis des familles sont à dix euros près au milieu du mois. Or, seuls deux tests sur trois seront gratuits.
Il le sait et pousse donc à faire de fausses déclarations sur l'honneur après avoir fait la chasse aux faux pass sanitaires !
Qu'attend-on, sur une chaîne publique, à une heure de grande écoute, pour le confronter à un épidémiologiste désigné par ses pairs comme je le réclame depuis le début de l"épidémie ?