Si le portrait de Edouard Philippe, sous son meilleur jour, fait la "une" du "Parisien", dans sa livraison du 3 seprtembre 2023, c'est que l'élection présidentielle est déjà là parce que le sortant est dans l'obligation de sortir.
Les partis politiques ne pensent plus qu'à ça, même ceux qui avaient pourtant prévu les effets pervers de l'élection du président de la République au suffrage universel et de la faire suivre par les élections législatives.
Pour nos concitoyens, la présidentielle est la seule qui compte. Mais aujourd’hui, ils ne pensent qu'à leurs frigos vides, aux gosses qu'il faut équiper pour la rentrée, aux factures d'électricité, au plein d'essence, au rendez-vous qu'il faut obtenir avec un médecin ou encore à l'ascenseur et à la connexion internet en panne depuis des semaines.
C'est dire l'intérêt qu'ils portent à l'activité politique dans sa conception actuelle, aux partis et à leurs dirigeants. Ils les entourent d'une méfiance qui n'a d'égale que celle à l'encontre des médias. En cela, ils ne font que renvoyer à ces derniers le souverain mépris dont ils se sentent victimes quotidiennement.
Alors, les citoyennes et les citoyens s'abstiennent de plus en plus. Et tout cela profite à l'extrême droite.
Pour faire bonne mesure, la grande presse, les chaînes de radio et de télévision, ouvertement comme "Le Parisien" ce matin, nous dictent leur choix, celui qui agrée à leurs propriétaires, gros détenteurs, avec leurs actionnaires, de capitaux privés.
Ce n'est pas une surprise puisque notre société, comme partout dans le monde, est capitaliste.
Surtout, ne choisissez pas un extrémiste, prenez un modéré, un centriste !
Prenez Edouard Philippe qui a si bien géré la pandémie, celle de toutes les pénuries. Pardon, celle de toutes "les tensions".
A Bordeaux, il y en avait un aussi qui y a cru, bénéficiant des mêmes "unes" !
Le nouveau "modéré" avait choisi d'afficher ses intentions présidentielles dans une interview exclusive à "L'Express".
Est-ce une coïncidence s'il l'a fait sur un thème unique : l'immigration ? A rapprocher des lancements de campagne de MM. Darmanin et Attal, tous puisés dans le magasin des horreurs de la fasciste propre sur elle, qui de ce fait, n'a plus qu'à se taire pour l'emporter.
Que la rédaction du "Parisien" publie aujourd'hui l'interview de son poulain à "L'Express" et elle battrait un record des ventes !
J'espère, sans en avoir le certitude, que Fabien Roussel, qui affronte le super favori à la Fête de "L'Humanité", lui rappellera ce qu'il est et ce qu'il a dit à "L'Express » sans entrer dans son jeu. Ce qui serait le cas si le secrétaire national du PCF cherchait à être perçu comme son concurrent le plus dangereux. Il ne faut pas rêver, encore moins quand l'extrême droite est aux portes du pouvoir.
Qu'on tourne la question dans tous les sens, comme ils sont tous d'accord, de la macronie au RN en passant par LR, pour mener la même politique avec des candidats différents, l'espoir ne peut venir que de la Nupes. Encore faudrait-il que les partis qui la composent comprennent que l'ambition de s'unir sur un projet transformateur commun doit l'emporter sur les petits calculs politiciens d'appareils. Seuls, ils n'y parviendront pas, ils l'ont déjà prouvé.
Peuple de gauche, écologistes, jeunesse, une fois encore nous devrons nous en mêler.
A attendre le jour de l'élection, il serait trop tard.
