A chacun de prendre ses responsabilités.

Voyez-vous, ce qui est très clair pour moi, et je ne tire pas mon constat des sondages, c'est qu'Emmanuel Macron se trouve dans une situation idéale pour remporter cette élection. Il y a des mois que j'ai écrit sur ce blog qu'aucun candidat de gauche et de l'écologie ne jouait la gagne car les électeurs qui se reconnaissent dans ce camp estiment que les candidats qui s'en réclament ne les représentent plus ou mal. Ils ne risquent pas de changer d'opinion à voir Yannick Jadot, quand la guerre est là, ne rien trouver de plus urgent que de congédier celle qu'il avait devancée de peu dans une primaire. Précisément, avec la guerre, la situation est bien plus favorable encore pour le président sortant qui apparaît comme le seul capable d'ètre, à la fois, ferme avec Poutine et de maintenir un dialogue avec lui, donc, pour nos concitoyens, de préserver des chances de paix. Son pouvoir d'attraction d'électeurs socialistes et de droite s'en trouve décuplé. Chaque jour, des personnalités de ces deux côtés annoncent leur ralliement. Vous ne les voyez pas ? Que restera-t-il de leurs bases de départ respectives ? La candidate de droite est sur un tobogan descendant à avoir voulu être plus Z que Z. Ce dernier et sa consoeur sont désormais les seuls amis du nouveau tsar russe. Le maître de l'Elysée voit se profiler le second tour idéal pour lui, auquel il a travaillé pendant tout le quinquennat, sans rencontrer beaucoup de résistance il est vrai, à savoir se retrouver, une fois encore, face à l'extrême droite raciste, antisémite et fascisante. De ce duo, une majorité de nos concitoyens n'en voulaient pas. Il reste aux progressistes une petite chance de l'empêcher : utiliser le bulletin du candidat de gauche le mieux placé pour écarter l'extrême droite dès le premier tour. Certes, cela n'empêcherait pas Emmanuel Macron de l'emporter mais dans les conditions politiques radicalement différentes d'un affrontement gauche/droite en lieu et place d'un "gauche et droite en même temps", prélude, à terme, à un bipartisme à l'américaine offrant à l'extrême droite une possibilité d'accéder au pouvoir. Il serait le grand vainqueur de l'élection en ayant vu sa stratégie mise en échec. S'ouvrirait la perspective pour le monde du travail et de la création de construire, enfin, du neuf. Avec de premiers effets positifs dès les prochaines élections législatives et pour les cinq années à venir sur lesquelles pèsera le spectre d'une élection présidentielle qui n'a pas vraiment eu lieu. A chacun de prendre ses responsabilités. J'ai pris les miennes.