Jusqu’ aux années 2040, pour augmenter notre effort - et c’est vital - face à un réchauffement climatique qui s’accélère comme l’ont montré les catastrophes de l’été, nous ne pourrons compter que sur les sources d’énergie décarbonées d’origine non-nucléaire. Et à condition que nous réussissions à faire fonctionner un premier EPR sur notre territoire et à réparer les fuites des centrales existantes sans allonger sans fin leur durée de vie.
En effet, dans son état actuel, le nucléaire reste très dangereux et pas qu’en Ukraine.
Il produit des déchets hautement radioactifs quasi éternels. Il ne se construit pas en un jour, son installation et son démantèlement coûtent très cher. Il n’empêche donc pas la hausse des factures d’électricité. Il ne garantit pas notre indépendance puisqu’il a besoin de minerai importé. Il a aussi besoin d’eau froide et réchauffe celle qu’il utilise qui elle-même réchauffe la mer Méditerranée.
Dans sa forme actuelle, il n’est donc pas la source d’énergie miracle aujourd’hui vantée par Macron.
Aucune autre non plus, d’autant plus que ce sont les critères de la gestion capitaliste qui sont à la barre et qu’ils ne sont pas devenus meilleurs pour le nucléaire que pour le reste.
Au Japon, pays des tremblements de terre à répétition, qui va connaître plus de tsunamis, ces critères de l'argent-roi poussent leurs oligarques privés à construire de nouvelles centrales nucléaires. C'est criminel !
Quand nos concitoyens pourront-ils enfin débatte de tout ça sérieusement ? Quand de tels enjeux avec de tels risques et conséquences continueront-ils d’être du domaine réservé d’un monarque présidentiel ? Quel est l’article de la Constitution qui le stipule ?
Si d’autres pays font un autre choix que le nôtre, pour le moins, n'est-ce pas qu’une alternative est possible ?
Ce n’est pas à Macron pas plus qu’aux pros ni aux antis nucléaires d’en décider. C’est aux citoyens, éclairés de l’apport des scientifiques et des techniciens de la filière de toutes catégories de le faire.
Rien ne saurait se substituer à la démocratie. Je souhaiterais que mon parti, le PCF, en soit le promoteur.