Lucien Atencia

Abonné·e de Mediapart

556 Billets

0 Édition

Billet de blog 5 décembre 2024

Lucien Atencia

Abonné·e de Mediapart

Au bon moment !

Lucien Atencia

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Marine Tondelier, Lucie Castets, d’une part, Jean-Luc Mélenchon, d’autre part, ont lancé leurs appels en faveur d’une candidature commune à l’élection présidentielle au bon moment.

Depuis, le gouvernement de Michel Barnier a été censuré par la majorité des députés. Cela n’était pas arrivé depuis 1962 et il va s’en suivre une nouvelle accélération de la vie politique.

 La crise multiforme que traverse le pays est profonde. Une élection, qu’elle soit législative ou présidentielle, si elle se déroule comme d’habitude, ne fera qu’exacerber les contradictions actuellement à l’œuvre.

Or, pour remporter ces scrutins et pas seulement y figurer, pour les gagner et changer radicalement de politique, ces trois dirigeants du Nouveau Front Populaire mettent dans notre corbeille un atout indispensable mais non suffisant.

Certes, la candidature commune à l’élection présidentielle peut permettre de franchir l’obstacle du premier tour, mais si elle devait rester à l’état de proposition, il est à redouter que les partis politiques lui fassent subir le sort qui a été réservé à la Nupes.

Ces deux dirigeantes le savent bien et mettent en avant une recommandation de grande portée : ne partons pas avec un nom de candidature en tête ! Il faut dire que Marine Tondelier a vécu la cruelle expérience de la division prônée par les Verts aux dernières élections européennes.

J’ajoute immédiatement : partons vite et très nombreux, nous, les femmes, les hommes, les jeunes qui croient encore possibles les avancées de civilisation qui changent durablement la vie. Nous avons le destin de notre pays entre nos mains. Celui de chacune, de chacun ne se modifiera pas sans notre implication personnelle.

Telle est notre responsabilité historique.

C’est maintenant que cela se joue. La campagne électorale a été lancée par ces appels. Il reste à lui donner vie en créant une dynamique populaire autour du triptyque projet-démocratie-union.

Si la création du site « gagnons-ensemble. fr » y contribue, nous sommes loin du compte. Il nous faut être capables de faire face à toutes les éventualités. Le locataire de l’Elysée a montré qu’il avait plus d’un mauvais tour dans son sac et l’extrême droite qu’elle était capable de tous les reniements pour conquérir le pouvoir d’Etat.

Sans connaître la date du scrutin, c’est une mobilisation générale qu’il faut viser avec une multiplication de rencontres, d’initiatives publiques qui permettent que le plus grand nombre possible de progressistes s’impliquent dans la construction d’une alternative crédible, audacieuse, victorieuse et durable aux choix de la bourgeoisie qui ont conduit, ces dernières décennies, le pays au bord du précipice.

Cette implication devrait porter sur la transformation du programme du NFP en projet de société et sur le choix de la meilleure candidature pour qu’il triomphe, sans préalable aucun.

Tout serait évidemment plus aisé si la riposte unitaire à la super austérité et aux licenciements qui se multiplient prenait une indispensable ampleur.

Si toutes les composantes politiques, syndicales et associatives du NFP, avaient à cœur, chacune dans le respect de ses spécificités, de faire vivre cette nouvelle conception de la démocratie et de l’activité politique, ce serait le pied !

 Pourquoi la presse qui se réclame de gauche, le service public de l’information ne joueraient-ils pas pleinement leur rôle ?

Dernière remarque : nous savons d’expérience que le système des primaires n’a pas permis de dépasser l’emprise des partis politiques et qu’il a plus été facteur de division que d’unité. Place aux innovations, à la créativité du mouvement populaire !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.