Lucien Atencia

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Billet de blog 6 mai 2023

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Les faits, paraît-il, sont têtus.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce sont les électeurs de gauche et écologistes qui, au premier tour de la dernière élection présidentielle, ont placé LFI en situation hégémonique en accordant des scores historiquement bas aux candidats du PCF, du PS et des Verts.

La Nupès est née du risque avéré qui menaçait ces partis de disparition aux élections législatives qui suivaient. Mélenchon et LFI leur ont tendu la main, rompant avec le comportement sectaire qui avait été le leur les fois précédentes. En échange, les autres partis s’engageaient publiquement, afin de retrouver des électrices et des électeurs, à rompre avec des choix qui avaient conduit la gauche française au fond du trou et empêché François Hollande de se représenter.

Le peuple de gauche n’oublie pas que ce dernier s’est fait élire pour combattre la finance et qu’en réalité il a pris comme ministre de l’Économie un de ses représentants, un fondé de pouvoir d'une grande banque, devenu depuis un président méprisant. Par bonheur, les partis de gauche n’ont pas fait les choix de division et de retour en arrière qu'une minorité de nostalgiques proposent.

Et Macron et ses marcheurs ont perdu des élections législatives que pourtant les institutions de la Ve République leur promettaient de gagner. Situation politique exceptionnelle qui explique pour une part l’ampleur, la détermination, l’unité du mouvement populaire que nous vivons et son refus de tourner la page.

Quant à la Nupès, pour se renforcer et devenir majoritaire, il lui faut s’appuyer sur deux des aspirations qui dominent dans ce mouvement populaire pour investir le champ de la construction d’une alternative transformatrice à la politique actuelle : les citoyens exigent d’être associés aux choix qui les concernent et ceux de gauche, pour pouvoir enfin gagner, réclament l’union.

Si les partis restent sourds à ces deux exigences comme ils le furent pour le deuxième tour de la dernière élection présidentielle, la sanction risque fort d’être pire. Comme en Italie, c’est au pouvoir que se retrouvera l’extrême droite !

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