Jamais au grand jamais nous aurions imaginé qu'une telle affiche puisse avoir été conçue par une des composantes du Nouveau Front Populaire.
Ses auteurs non plus, semble-t-il, puisqu'ils l'ont retirée. Mais le mal est fait.
Jamais au grand jamais nous n'avions imaginé non plus qu'un dirigeant d'une des composantes du NFP, candidat à plusieurs reprises à l'élection présidentielle, puisse être accusé sans preuves d'antisémitisme.
Jamais au grand jamais nous n'aurions imaginé qu'un autre dirigeant du NFP puisse être comparé à Doriot.
Pas plus que nous aurions pu être accusés de complicité avec les crimes terroristes du Hamas parce que nous critiquons le gouvernement israélien et soutenons la juste cause palestinienne.
Longtemps nous avons cru que ces odieux amalgames étaient réservés à la bourgeoisie qui préférait hier Hitler au Front Populaire comme aujourd'hui la fille Le Pen à Mélenchon.
Comme aussi Emmanuel Macron avec ses deux extrêmes. Il n'a pas fait d'affiche, il s'est contenté d'adopter une stratégie pour diviser un pays dont il méprise une bonne partie de la population.
Avions-nous pensé qu'un jour la Maison Blanche puisse être occupée par une monstruosité telle que le duo Trump-Musk, après que le Capitole fut envahi par une bande de fous furieux ?
Tous, nous avons sous-estimé ce qu'une classe sociale était capable d'imaginer, face à la crise systémique de son système, pour maintenir sa domination sur notre travail, nos vies et la nature partout dans le monde.
Ce qui nous a empêché de voir que le post-capitalisme était déjà là.
Stop ou encore ?