Je ne regarde plus la plupart des émissions de propagande consacrées à la guerre en Ukraine.
Les « spécialistes » qui s'y succèdent donnent tous le sentiment qu’ils ont passé la nuit qui précède l’émission dans les tranchées, sous les bombes.
Les dizaines de milliers de morts, de part et d’autre, ceux qui quotidiennement vont suivre, ne sont plus que les pièces d’un immense jeu d’échecs que nos "consultants", confortablement installés dans leur fauteuil, déplacent, toujours dans la même direction, dans un flot ininterrompu de paroles, sans qu’aucune puisse être vérifiée.
Des écoles, des hôpitaux sont détruits. Des civils sont tués. Quelles horreurs que celles qui accompagnent toutes les guerres, celle-là comme toutes les autres ! Ils en sont légitimement indignés, surtout si leurs auteurs sont russes. L’issue, pour eux, ne fait aucun doute : nous, l’Occident, allons la gagner cette guerre !
Nous avons le droit avec nous, les armes les plus perfectionnées et surtout l’admirable sacrifice du peuple ukrainien. Le mot « paix » leur est interdit. En vérité, à l’exception des marchands d’armes et des entreprises chargées de reconstruire, il n’y aura que des perdants.
Nous ignorons seulement combien et jusqu’à quelles contrées.
Que Poutine ait allumé la mèche est un fait. Que sa responsabilité soit immense et incontestable aussi. Mais cela ne justifie pas la poursuite de la folle entreprise et cette préparation des populations à accepter le pire. Les chemins de la paix sont difficiles, raison de plus pour les défricher. Le plus vite sera le mieux.
Bien plus qu’une grève, il faut savoir arrêter une guerre.
Seule la diplomatie peut y parvenir.