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Billet de blog 8 juillet 2024

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Soir de victoire.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’intervention de Jean-Luc Mélenchon a bien cadré toute la soirée électorale qui a suivi.

Nous avons vécu un nouveau moment de clarification.

Avec, d’une part, un front commun de la Macronie, de LR, du RN, de la plupart des journalistes, des politologues et commentateurs, mobilisés pour s’opposer aux mesures immédiates qu’avait énoncées l’Insoumis. Elles venaient pourtant de rassembler des millions d’électrices et d’électeurs.

D’autre part, une certaine diversité parmi les vainqueurs du scrutin avec les composantes socialiste, communiste, écologiste, insoumise du Nouveau Front Populaire sur la même longueur d’onde que Mélenchon, soucieuses que soient respectés rapidement les engagements pris devant les électeurs.

Quelques personnalités du NFP se sont ostensiblement écartées de ce choix unitaire de principe mis en avant par les principaux dirigeants des composantes politiques du Front populaire.

François Hollande, Raphaël Glucksmann le plus nettement, Jérôme Guedj ont ouvert la porte à des négociations avec les perdants de l’élection historique qui venait d’avoir lieu, visant à édulcorer les engagements pris.

Mention spéciale pour Clémentine Autain qui, en même temps, a plaidé pour leur respect, s’est proposée comme première ministre et a annoncé, après le vote, qu’elle rejoindrait François Ruffin, difficilement et heureusement réélu, en ne siégeant pas dans le groupe des Insoumis. Sur BFM-TV, la députée de Seine-Saint-Denis a ajouté que sur certains sujets, "seraient recherchées des majorités. On fera ce qu'on pourra".

D’autres prétendants aux plus hautes fonctions sont intervenus au cours de la soirée, plus soucieux de préparer leur avenir que de commenter les résultats du vote massif des Français.

Tel a été le comportement de Gabriel Attal qui a mis son sort entre les mains d'un Président qu’il a critiqué, en estimant que sa démission serait une injustice car il venait d’éviter à la majorité une catastrophe annoncée.

Sophie Binet a insisté sur la vigilance qui serait celle de la CGT pour que les changements promis entrent vite dans la vie des salariés, des chômeurs et des jeunes.

Nous venions de passer d’une mobilisation populaire victorieuse pour écarter l’extrême droite du pouvoir, à ce qui va désormais devoir être mis sous la responsabilité de la part progressiste du monde du travail et de la création : le respect des engagements pris.

Le mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours a concouru à la défaite du parti d'un fascisme ripoliné dont nous n'oublions pas qu'il est celui qui a recueilli le plus de voix alors que les ouvriers, les employés et les jeunes demeurent ceux qui se sont le plus abstenus.

Mais combien la tête de leurs chefs à l'annonce des résultats était jouissive ! 

Une seule certitude avant qu’il n’intervienne, Emmanuel Macron ne se situera pas du bon côté.

La lutte des classes, plus que jamais, demeure le moteur d’une histoire qui s’écrit à vitesse accélérée.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.