L’aspiration à l’unité a rarement été aussi forte dans le monde du travail et de la création. C’est elle qui installe l’Intersyndicale et son union dans la durée. La dureté de la vie y est pour beaucoup. L’expérience de la magnifique lutte unitaire contre la réforme des retraites Macron, le comportement autoritaire et méprisant de ce dernier, poussent à s’unir pour faire front.
Mais le facteur le plus important est sans doute provoqué par une extrême droite sur le point d’accéder au pouvoir.
La grande CGT ne vient-elle pas de consacrer un moment de réflexion à mieux la combattre ?
Si les partis de gauche et écologiste, comme ils l’ont fait lors de la dernière élection présidentielle, divisés, lui laissent les mains libres, pourquoi n’atteindrait-elle pas son objectif qui est de gouverner la France ? N'est-ce pas ce qui est arrivé en Italie et qui menace dans bien d'autres pays de l'Union européenne et au-delà ?
Les mêmes causes produiraient, cette fois en pire, les mêmes effets qu’en 2022.
Divisés, les partis de la Nupes prendraient une lourde responsabilité en décidant le contraire de ce qu’attendent d’eux celles et ceux qui leur ont fait confiance lors des dernières élections législatives.
On peut redouter que, dans ces conditions, ces derniers n’aillent pas voter alors que les électeurs du RN, en pensant remporter la victoire en 2027, ceux de la macronie, en pensant redonner une légitimité perdue à leur champion, ont toutes les raisons de se mobiliser.
A avoir contribué à ce que le désastre annoncé se produise, les partis de gauche et écologiste y perdraient durablement encore un peu plus de la crédibilité qui leur fait déjà tant défaut.
La note serait salée pour notre peuple.
Il y a de quoi tout faire et davantage encore pour inverser le scénario-catastrophe annoncé.
Des citoyennes et des citoyens partagent la même résolution d'y parvenir. Certaines, certains, comme moi, sont communistes, d’autres ne le sont pas. Tous ont l’ambition de contribuer à sortir le pays du marasme et de la crise aux multiples aspects qu’il connaît et qui n'en finit pas.
Il est plus que temps d'offrir à nos concitoyens une perspective de changements profonds et durables.
Sans la jeunesse et sa détermination à contruire un autre monde, sans une nouvelle ère de la démocratie, sans l'unité du monde du travail et celle des organisations au service de ses intérêts immédiats et d'avenir, ce serait mission impossible.
Or, ne dit-on pas qu'impossible n'est pas français ?