Lucien Atencia

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Billet de blog 10 octobre 2021

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Et pourtant, le temps presse.

Le capitalisme et son oligarchie peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Si Emmanuel Macron remporte la prochaine élection présidentielle, ce qui est loin d’être une hypothèse absurde, dès le soir de son élection, sa succession sera ouverte.

Ce ne sera pas une surprise pour la plupart de ses opposants de 2022 qui pour beaucoup ont été candidats cette fois en se projetant déjà dans la situation nouvelle de 2027. D’autant que sa nouveauté ne résidera pas seulement dans l’impossibilité constitutionnelle du télé-président de se représenter mais aussi parce que l’âge ou l’accumulation des défaites en conduiront d’autres à jeter l’éponge.

Toutes celles et ceux qui se demandent pourquoi la gauche et l’écologie sont aussi divisées, pourraient trouver une réponse parmi d’autres dans le fait qu’aucune de leurs composantes, seule ou avec les autres, ne peut raisonnablement prétendre l’emporter. Si la gagne était possible, elles auraient trouvé le moyen de s’entendre et de faire, une fois encore, illusion, synonyme de nouvelles désillusions tant le rapport de forces est favorable aux idées de droite et d’extrême droite.

Cette fois, tous les candidats ou presque ont reporté leurs espoirs sur le coup d’après et se sont repliés sur leurs formations politiques respectives, tout en expliquant ce qu’ils feraient, dès l’année prochaine …à l’Elysée !

Le parler-vrai de la politique en 2021 !

A droite aussi, on prépare 2027 pour tenter de se dégager de l’étau mortel que constituent la mâchoire du « en même temps » macronien et celle d’une extrême droite de nouvelle génération, qui se serait débarrassée du fardeau du nom de « Le Pen », mais pas des idées nauséabondes de toute la famille.

Edouard Philippe a pris le coup d’avance en insistant d’autant plus sur son soutien à Emmanuel Macron qu’il espère bien que ce dernier lui renverra l’ascenseur en 2027. Il va jusqu’à pousser la malice jusqu’à critiquer, en creux, celui qu’il soutient, mais à partir de conceptions encore plus à droite et à son extrême.

Le capitalisme et son oligarchie peuvent dormir sur leurs deux oreilles.

A moins que tous les progressistes se décident enfin à les affronter, pas en occupant leur terrain, mais sur celui de la construction d’une société alternative, qui conteste en partant des contradictions de celle où nous sommes, en tous domaines et au jour le jour, la domination du capital sur le travail et la vie humaines, sur la nature et le devenir de la planète.

Peu importe de savoir si celles et ceux qui s’engageront dans ce processus démocratique de luttes et d’innovations, lui donneront le même nom magnifique de communisme, que Marx et Engels lui ont attribué, pourvu qu’il ne reste pas, comme aujourd’hui, une utopie inaccessible, écrasée par ses caricatures, les seules qui ont eu cours jusqu’à présent.

On n’en est très loin direz-vous. Certes, et pourtant le temps presse.

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