Emmanuel Macron utilise la dernière arme dont il dispose et il n’a pas le choix.
Il a subi une sévère défaite lors des dernières élections législatives et a perdu la majorité quasi automatique dont bénéficiait ses prédécesseurs, grâce à des institutions taillées sur mesure et à l’inversion des scrutins.
Qu’on la qualifie de relative ou autrement n’y change rien, elle n’est plus.
Pour ne pas rester un roi fainéant jusqu’à la fin de son quinquennat, pour achever la mission que lui ont confiée les oligarques et poursuivre la destruction méthodique de tout ce qui subsistait de l’exception française, il n’a pas le choix.
Il doit accorder à la communication -la propagande-une priorité absolue.
Dès lors, l’action publique devient une scène de théâtre de plus en plus déconnectée de la vie réelle de nos concitoyens.
Ce jeu d’ombres fonctionne encore car, d’une part, la grande majorité des médias lui assure une publicité permanente et, d’autre part, tous les partis politiques jouent plus ou moins la même partition, fascinés par l’attrait du pouvoir.
Mais la propagande n’est pas la réalité.
Vient le temps où de rempart à la progression de l’extrême droite, on s’allie avec elle, où le « ni droite ni gauche » prive la droite de son programme, l’éducation nationale - la mère de toute les priorités- n'est plus qu'à mi-temps, le jeunisme est promu au rang de religion et Rachida Dati occupe le bureau d’André Malraux !
Quand et d’où viendra le sursaut si souvent promis ?
Des citoyennes, des citoyens et de notre jeunesse, sinon, il restera l’Arlésienne.