Lucien Atencia

Abonné·e de Mediapart

556 Billets

0 Édition

Billet de blog 12 juin 2025

Lucien Atencia

Abonné·e de Mediapart

Ceci n'est pas une pipe.

Lucien Atencia

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Avez-vous entendu ces députés du RN cracher leur venin raciste au visage des jeunes que mobilisent dans le monde la cause palestinienne, le sort des femmes, des enfants palestiniens, des otages israéliens de Gaza, réunis dans un même destin tragique ?

Cela fait froid dans le dos.  Leur cheffe vient d’annoncer que désormais leur priorité serait leur implantation locale jusque dans le plus petit village. Elle ne s’en cache pas, ce serait la dernière marche à franchir pour atteindre l’Elysée considéré comme inaccessible par la confirmation prévisible par la Cour d’appel du verdict légitimement très sévère prononcé par le Tribunal de première instance.

Les gôches, dans leur bac à sable, continuent de jouer l’air de la division, ne pensant qu’à la même ambition d’implantation locale de ce qui fut leur alliée, LFI.  Il faut qu’elles  redoutent beaucoup cette dernière pour en arriver à négliger ce que préparent les fascistes ripolinés de l’époque.

Surtout, quoiqu’il arrive, conservons aux élections municipales qui viennent leur caractère strictement local alors que l’extrême droite entend en faire un tremplin pour la conquête du pouvoir d’Etat. La reproduction des dernières élections européennes. Il n’est pire sourd que celui qui ne veut rien entendre.

Le RN est aujourd’hui le premier parti politique en France. Les autres bien sûr n’y sont pour rien. Quel chemin parcouru depuis l’élimination de Lionel Jospin. Un accident a-t-il été expliqué dont les seuls responsables auraient été Christiane Taubira et Jean-Pierre Chevènement. Mon œil !

Le groupe du RN à l’Assemblée nationale est l’assurance-vie du gouvernement de François Bayrou. Le groupe socialiste joue le même rôle. Fabien Roussel n’aurait pas voter la censure. Quel aveu d’échec de la collaboration de classes car il est toujours préférable de nommer les choses pour se faire comprendre. La France d’aujourd’hui est le résultat de ce qu’ont été hier et continuent d’être des partis politiques qui cherchent à séduire plutôt qu’à faire et construire du neuf avec les citoyennes, les citoyens et les jeunes. Le pathos d’Aristote. Le gouvernement Bayrou qui est sous leur protection peut aisément prétendre que le pays vit au dessus de ses moyens, qu’il ne peut plus s’offrir une sécurité sociale, des services publics et un système de retraite solidaire, financé  par répartition. Un gouvernement en passe de réussir ce que ses prédécesseurs ont toujours rêvé d’accomplir sans jamais y parvenir. L’obsession des gros détenteurs de capitaux privés, d’actions en bourse qui possèdent  de magnifiques navires stationnés à Saint-Tropez, des palais historiques dans la capitale et ont toujours considéré que les conquis du Front populaire, du Conseil national de la Résistance les handicapaient dans la compétition inter capitaliste mondiale libre et non faussée. Or, ces conquis ont contribué à ce qu’un pays en ruines se reconstruise au sortir de la guerre. Quand aujourd’hui il est question, venue des États Unis, pour une classe sociale dont on ose même plus prononcer le nom, la bourgeoisie, d’instaurer une loi de la jungle sans foi ni loi, de rejeter tout ce qu’elle chérissait hier, de préférer à nouveau Hitler au Front populaire, la bourgeoisie nationale ne veut surtout pas prendre du retard sur ses concurrentes. Elle accélère le pas, actionne tous les instruments de divisions dont elle dispose, en premier lieu , le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Va-t-elle réussir le hold-up du siècle ? Réussir à faire accepter sans trop de difficultés le mensonge du siècle selon lequel les dépenses de santé devraient obligatoirement être réduites. Ce ne serait envisageable qu’en réduisant une population qui ne cesse d’augmenter et en se privant de ce que les progrès scientifiques ont apporté, un progrès considérable de l'espérance de vie. Ce n’est pas impossible, les guerres peuvent y pourvoir, les génocides comme celui en cours à Gaza aussi.

Au passage, permettez une observation de détail, quand le capitalisme se montre avec tant d’éclat incapable de rendre compatibles progrès scientifique et espérance de vie, qualité de l’air et droit à la mobilité pour tous, qualité et quantité de la nourriture avec le sort réservé aux agriculteurs. Que font les partis politiques qui prétendent changer nos vies ? Que faisons-nous ? Que dit Laurent Fabius qui présidait la COP de Paris alors que ses préconisations sont abandonnées sur l’autel de l’austérité et de la protection du veau d’or ?

Vite, imitons les mouvements féministes et de jeunesse, travaillons à construire un post capitalisme. Bientôt, il sera trop tard, le dérèglement climatique et les choix délibérés de la grosse bourgeoisie rentière auront tout emporté.

Un chat est un chat. Ceci n’est pas une pipe, ajouterait René Magritte.

Qui est cet inconnu ? Un grand précurseur, un artiste visionnaire.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.