"Les élections Européennes en France vont permettre, notamment, de réactualiser les bases sur lesquelles s'est construite la NUPES."
Ainsi s'exprime sur Facebook un de mes vieux camarades, toujours membre comme moi du Parti communiste français.
Je veux le remercier pour sa franchise, elle est si rare dans le débat politique. En effet, les élections européennes, pour les partis politiques de la Nupes, ont bien peu de rapports avec une Union européenne dont plus du tiers de la population reconnaît ne pas disposer des moyens de se soigner. Pas plus qu'avec une guerre à ses frontières qui a déjà fait plus d'un demi-million de victimes et qui menace de s'étendre. Que dire d'un dérèglement climatique dont les conséquences dramatiques s'accélèrent de mois en mois et dont mon copain de jeunesse nie l'existence. Quant à la progression de l'extrême droite sur tout le continent, qu'il s'efforce de minimiser, ce ne serait pas si grave que je tente de le démontrer avec une certaine constance sur ce blog.
Emmanuel Macron veut se refaire une santé en rejouant son duo gagnant avec Marine Le Pen. Pourquoi pas reprendre le scénario de la présidentielle et lui permettre de remonter une pente actuellement très glissante depuis le passage en force de sa réforme des retraites plutôt que de voir l'unité de la Nupes triompher.
On ne sait jamais, Mélenchon pourrait en profiter comme il a su le faire lors de la dernière élection présidentielle, avec la complicité aveugle des partis socialiste, communiste et écologiste.
Ce dernier, comme mon copain, fait preuve d’une grande franchise en avouant qu’il ne présente une liste séparée que parce que la fois d’avant, celle des Verts avait précédé celles des autres formations de la gauche. Argument dont nos amis écologistes mesurent le peu de poids, donc, la main sur le cœur, ils affirment qu’à l’élection présidentielle, il en ira tout autrement. Ce qui conduit de mauvaises langues à prétendre qu’ils aggravent leur cas.
Mon camarade et ami Gérard a mille fois raison, la priorité, pour ces partis, à l'occasion de la prochaine élection nationale qui vient, les européennes, est bien "de réactualiser les bases sur lesquelles s'est construite la NUPES".
Merci de reconnaître enfin ce qu'il a contesté dans tous les billets qu'ici j'ai postés depuis des mois pour m'en inquiéter.
Rééquilibrer avec quelles citoyennes et citoyens ? Sans doute pas avec ceux dont il sait fort bien que par millions, ils aspirent à ce que la Nupes l'emporte et, pour cela, attendent d'elle qu'elle s'unisse sur une liste et un projet commun, convaincus que c'est la seule stratégie qui le permet.
Celle en faveur de laquelle sont en campagne les organisations de jeunesse des Verts, du PS, de LFI et de Génération.S qui non seulement estiment que c'est nécessaire mais qui démontrent que c'est possible.
Proverbiale inconscience de la jeunesse ?
Je ne peux croire que communiste, Gérard veuille rééquilibrer la gauche avec les électrices et électeurs restés fidèles à François Hollande, Bernard Cazeneuve, Manuel Valls et Carole Delga, auxquels se sont joints, dans l'Ariège, ceux de la macronie et de la droite pour battre une députée sortante de la Nupes afin de l'exclure de "l'arc républicain".
La finance n'aurait qu'à bien se tenir !
Mais peut-être caresse-t-il l'espoir fou qu'il sera possible de rééditer aux européennes l'exploit unitaire actuellement à l’œuvre aux élections sénatoriales de s'unir à trois composantes pour fermer la porte du Sénat à la quatrième ?
A-t-il oublié que c'est la droite qui dirige la Haute Assemblée et que la division de la gauche risque fort de la renforcer alors que dans l'opinion, elle est à l'agonie ?
Miracle d'un mode de scrutin qui n'a rien d'universel, ce qu'une gauche bien sage tolère alors que le Général de Gaulle lui-même voulait y mettre un terme.
Merci donc, cher Gérard, de montrer que dans la politique telle qu'elle est conçue aujourd'hui, il y a quelque chose de pourri.
Bienvenue au club !
Il en sera ainsi tant que les partis s'en attribueront l'exclusivité et que les citoyennes et citoyens n'en seront pas les principaux acteurs, alors que c'est leur vie, celle de leurs semblables qu'elle prétend changer, en France comme dans l'Union européenne.