Dès qu’une forme de racisme est mise en avant alors qu’une autre, relevant tout autant des tribunaux, est occultée, c’est qu’il y a un loup.
Celui-là a de très longues oreilles puisqu’il consiste à instrumentaliser le crime d’antisémitisme considéré comme tel par la loi, pour faire de l’extrême droite un de ses meilleurs remparts.
Quand Jean-Yves Camus, de la Fondation Jean-Jaurès, prétend sur le service public que Mme Le Pen n’est pas antisémite et qu’elle n’a rien de commun avec son père, ne devrait-on pas poursuivre ses propos au nom de la loi Gayssot qui punit le négationnisme ?
Quand Arno Klarsfeld salue la présence du RN dimanche comme une avancée historique, nous sommes très loin du cache-sexe du prétendu cordon sanitaire de Fabien Roussel.
A qui le secrétaire national du PCF compte-t-il faire croire que sa détestation de Mélenchon date du 7 octobre dernier ?
Dimanche, toute la gauche et bien au-delà manifesteront à Strasbourg contre l’antisémitisme, contre tous les racismes, pour un cessez-le-feu immédiat et un processus de paix au Proche Orient.
Merci à la Licra qui a permis cette unité sans tache en interdisant la participation de l’extrême droite.
C’était possible à Paris et ailleurs.
Comme lors de la dernière élection présidentielle, trois partis de la Nupes ont fait le choix de se retrouver avec la droite et la macronie, de ne pas éliminer Mme Le Pen et au contraire d’en faire le centre de la vie politique française.
Responsabilité historique que se sont refusés de prendre la CGT, FO, LFI, les jeunes écologistes, le NPA, la Licra à Strasbourg et aussi de nombreux militants du PCF, du PS, des Verts et des progressistes vers lesquels aucun micro ne se tend.
Raquel Garrido et Clémentine Autain ont bien de la chance.
Je suis persuadé qu’elles souhaiteraient la voir un peu plus partagée.