Permettez-moi d'insister sur le risque que prend Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, à se comporter en mouton noir de la Nupes alors que les autres composantes sont parfaitement et ostensiblement respectueuses de l’accord.
Le débat sur la motion de censure devrait alerter les membres de mon parti.
C’est Olivier Faure, premier secrétaire, qui a pris la parole au nom du PS. Choix très politique d’affirmer une orientation fondamentale, bien au-delà du sujet en question.
Olivier Faure est venu confirmer à nos concitoyens que le choix de la métamorphose de son parti, concrétisé dans la Nupes, était définitif. Il l’a fait avec grand talent, ce qui n’a échappé à personne. En soulignant que le retour au passé hollandais était exclu.
Ce faisant, il a mis du baume au cœur d’un peuple de gauche et de l’écologie resté, lui aussi, fidèle à ce qui lui a redonné un espoir qui semblait définitivement perdu.
Certes, Pierre Dharréville, au nom des députés communistes et amis, a fait une très bonne intervention. Les représentantes des Verts et des Insoumis aussi. Pas la moindre fausse note sur l’affirmation de poursuivre, de solidifier et d’élargir l’ambition que porte la Nupes.
Mais ce qui a été aussi remarqué, c’est l’extrême discrétion de Fabien Roussel, qui, par ailleurs, ne manque aucune occasion de dénigrer une coalition unitaire qui lui a notamment permis de conserver son siège et un groupe de députés.
Il y avait déjà Mélenchon, il y aura désormais le PS et les Verts à venir concurrencer le PCF…sur sa gauche de transformation sociale ! Surprenante et dangereuse pour lui, que cette inversion des positionnements habituels des uns et des autres.
En brandissant, en plus, le drapeau de l'union !
Or, toutes les autres forces politiques et le président des riches sont vent debout contre cette Nouvelle union populaire écologiste et sociale qui vient les empêcher, de Renaissance au RN en passant par LR, de collaborer en rond, au bénéfice des puissances d'argent.
Je ne ferai pas un dessin.
J’espère que notre secrétaire national écoutera ce qui se dit dans le monde du travail et de la création au cours de son tour de France, en septembre.
Bien avant le tsunami du 10 avril, avec d’autres camarades, nous lui avions fait la même recommandation.
En vain.