Sur YouTube, François Bayrou, au bout d'une semaine, a déjà changé de stratégie.
Il est vrai qu'il était très mauvais dans cette tentative désespérée de faire accepter son plan d'austérité à des Français qui le trouvent très injuste.
Dans sa dernière prestation, il s'en prend à Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Il va ainsi valoriser les initiatives de l'intersyndicale à nouveau unie.
Toujours aussi bon le premier ministre.
Il est vrai qu'il s'est fixé l'ambition de défendre l'indéfendable et que rien ne se passe comme il espérait. Une intersyndicale à laquelle participe la CFDT et l'UNSA, des syndicalistes des entrepreneurs des petites entreprises qui protestent, des pharmaciens en grève, des médecins en colère, des agriculteurs toujours incapables de vivre de leur travail, une écologie en berne quand les canicules, les incendies de forêts se multiplient, le manque d'eau qui met à l'arrêt la plus grande centrale nucléaire d'Europe, cela fait beaucoup d'obstacles à l'adoption d'un plan qui mettrait le pays en récession selon des économistes qui ne trouvent pas leur inspiration chez Marx.
Beaucoup de monde qui refuse d'avaler la pilule très amère qu'avec Emmanuel Macron ils avaient soigneusement préparée.
Si en plus la CGT adopte la proposition que fait Laurent Brun, membre de sa direction confédérale, de s'ouvrir au 10 septembre, il va y avoir du sport. De premières décisions de grèves sont déjà annoncées pas que chez les pharmaciens qui sont loin d'être des gréviculteurs, mais qui n'en peuvent plus comme beaucoup d'entre nous.
Quand François Bayrou a lu ce que réclame la pétition de l'intersyndicale dont la CFDT et l'UNSA sont parmi les auteurs, il a dû penser que le ciel, vers lequel souvent il se tourne, lui tombait sur la tête.
Il faut la lire et la signer. Elle le mérite, cela fait des années que je n'en avais pas lu d'aussi adaptée pour sortir d'une crise profonde aux multiples dimensions.
Où sont les partis du Nouveau Front Populaire ?