La banalisation de l’extrême droite est un élément de la stratégie mondiale du capital. En difficulté pour convaincre les peuples que le système capitaliste mondialisé et financiarisé est capable d’affronter les défis colossaux de l’époque, il s’en prend aux libertés, à la démocratie et active la béquille de l’extrême droite.
Il faut qu’elle partage la responsabilité de ce qui arrive aux peuples en accédant au pouvoir pour éviter que grandissent la mise en cause du système et l’envie d’en changer.
Le mouvement est en cours dans l’Union européenne, pas qu’en Italie ou en Suède.
En France, l’extrême droite s’y prépare en adoptant la posture d’une opposition responsable, propre sur elle, débarrassée des excès qui constituaient son plafond de verre.
Illusion mortifère !
La politique d’un pouvoir qui engraisse le haut de la société et précarise le bas comme le milieu, qui reprend des thèmes chers à la sinistre et raciste Le Pen, qui a contribué à l’élection de 89 députés du RN et qui aujourd’hui s’efforce d’incarner l’ordre et l’autorité à coups de 49.3 et de réquisitions, fait le reste.
L’extrême droite n’a plus qu’à patienter, ça roule pour elle. Surtout si aboutissait la stratégie macronienne, de la droite, de son extrême et de la gauche, canal historique François Hollande, d’établir en permanence un parallèle scandaleux entre l’extrême droite d'hier et la gauche de transformation sociale d'aujourd'hui, incarnée par la Nupès. Si cette tentative de diabolisation de cette dernière parvient à la diviser, il ne restera au monde du travail et de la création que les larmes pour pleurer.