Sur la guerre en Ukraine, la plupart des médias français ont abandonné dès le départ leur mission qui consisterait à informer et à aider à comprendre ce qui s’y passe.
Que la tragédie, le nombre croissant de morts, de blessés ukrainiens et russes, un pays en ruines soient mis au compte de la responsabilité de l’agression de Poutine ne saurait surprendre puisqu’il est l’incontestable agresseur qui a mis le feu aux poudres. Que ces dernières aient été accumulées de longue date est, pour moi, une autre évidence, méthodiquement dissimulée sous le tapis.
Ce n’est pas de cela dont il s’agit ici. Dans leur majorité, les médias ont choisi leur camp, celui de la démocratie opposée à la barbarie. Ils sont en guerre et développent une propagande de guerre qui vise à l’intensifier pour que le vainqueur soit l’Occident, les USA, l’OTAN et que, tous ensemble, nous écrasions la Russie !
Des « spécialistes » en stratégie militaire viennent quotidiennement nous expliquer que les troupes ukrainiennes, très ingénieuses, avancent tandis que les unités russes, dotées d’armes datant de l’URSS, reculent. Depuis des semaines, nous préparons une controffensive qui vient à peine de commencer.
Il nous est annoncé qu’il est programmé que 25 % de soldats ukrainiens y perdront la vie dans la seule première phase !
Alors qu’à tout moment le conflit peut dégénérer et devenir mondial, qu’il ne fera que des perdants, le mot paix n’est jamais prononcé et la recherche de voies pour y parvenir exposée.
Confortablement installés dans nos fauteuils, nous sommes en guerre et nous allons la gagner. Ce n’est exact que pour ceux qui fabriquent et vendent les armes qui, il est vrai, y gagnent beaucoup.
Que de souffrances endurées si près et si loin à la fois de nous !