Le constat d’une gauche au plus bas et en miettes, celui d’une droite et d’une extrême droite omniprésentes est très douloureux pour des millions de progressistes qui, certes, n’ont pas disparu mais que les dernières décennies ont désarmés et pour beaucoup découragés.
La conscience qu'il découle de la crise d’identité des deux formations politiques, le PS et le PCF qui pour l’essentiel incarnaient souvent ensemble et d’abord dans le monde du travail et de la culture, l’espoir d’une vie meilleure, n’est pas encore là.
Par contre, l’aspiration unitaire, celle qui de tout temps a fait la force, reste présente. Elle s’est émoussée, n’a plus les mêmes ambitions transformatrices, mais s’adaptant à des circonstances très défavorables, le besoin d’unité continue de chercher à se frayer un chemin.
Les partis politiques qui se réclament de la gauche, mais qui aux yeux de beaucoup en ont abandonné les valeurs, au lieu de contribuer à transformer l’aspiration en dynamique électorale, ne cherchent qu’à la récupérer et à en tirer bénéfice pour leurs objectifs partisans.
De martingales politiciennes en faux semblants, ils vont finir par fermer toutes les portes de sortie d’une situation à bien des égards catastrophique, qu’ils ont, au fil des années, contribué à installer.
Y aura-t-il une mobilisation citoyenne suffisamment déterminée, clairvoyante, sincère et rassembleuse pour modifier le cours des choses ?
Il ne reste que peu de temps pour qu’une réponse positive soit apportée à une question qui trotte plus ou moins confusément dans beaucoup de têtes.
Elle ne relèvera ni du miracle ni de la providence, mais bien de choix et de volontés partagés par une multitude.