Lucien Atencia

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Billet de blog 15 août 2025

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Retour sur le dernier congrès de la CGT.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Prof en retraite, ma confédération était la FSU que j’ai contribué à créer. En réalité, c’est à la FEN que j’ai adhéré parce que c’est elle qui rassemblait et de loin le plus de collègues. Son orientation ne nous convenant pas, avec d’autres camarades d’origines politiques différentes, socialistes, communistes, anarchistes, libertaires, écologistes et sans appartenance partisane, nous avons voulu doter nos professions d’une organisation syndicale digne de ce nom, c’est-à-dire en premier lieu indépendante des pouvoirs politiques et des partis, tournée vers l’unité et l’action des personnels afin qu’ils se mobilisent et s’unissent pour obtenir la satisfaction de leurs revendications.

Ce qui a permis à la FSU de devenir avec ses syndicats la première confédération syndicale française de son champ de syndicalisation.

C’est fort de cette expérience que je souhaite donner mon point de vue sur le dernier congrès de la CGT.

Je considère qu’il s’agit d’un très grand congrès, ouvert dans la douleur par une organisation en difficultés qui se faisait tailler des croupières par la CFDT. Une organisation qui avait vu sa force propulsive s’émousser.

En faisant le choix de la jeunesse et du féminisme, en portant à la tête de la CGT Sophie Binet, le congrès rassemblé a renversé la table.

Oui rassemblé puisque cette élection n’a été possible qu’en surmontant le poids de divergences assumées.

Les conséquences ne se sont pas faites attendre. Nombre de salariés et de citoyens ont porté un regard nouveau sur la CGT. Il n’est pas étranger à l’unité retrouvée de l’intersyndicale et à la qualité de la plateforme qu’elle propose pour obliger le gouvernement Bayrou à reculer sur son plan profondément injuste et annonciateur de récession pour le pays. Les pharmaciens, les médecins, les représentants des PME, les gens de culture et de création, les paysans  ne sont pas les seuls à l’exprimer.

Quelle intelligence collective, quel esprit de responsabilité dont a témoigné ce congrès !

Pour moi, la proposition que met en débat Laurent Brun, dirigeant confédéral de la CGT, ancien secrétaire de sa fédération des cheminots, de voir sa confédération s’ouvrir au 10 septembre participe de cet esprit de renouveau et d'ouverture qui a permis à un congrès commencé dans la douleur de s’achever dans la joie et la fraternité.

Je souhaite donc plein succès aux initiatives unitaires de l’intersyndicale et à la proposition de Laurent Brun.

Je me garde de les opposer.

Comme lui, je me livre ainsi à une forme d’autocritique car ma première réaction n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui.

Ce qu’il a écrit m’a fait prendre conscience du niveau de l’enjeu.

Qu’il soit combattu aussi. Mon soutien lui est assuré.

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