François Bayrou vient de s’imposer à Emmanuel Macron.
Pour la première fois, l’inverse ne s’est pas produit. Le locataire de l’Elysée n’est plus le maître des horloges. C’est dire à quel point il est affaibli.
Il va y avoir du sport du côté des prétendants issus de la Macronie qui voient tous leurs plans préparés de longue date bousculés.
Triste spectacle offert parce qui continue à être nommé l’activité politique et qui n’en est que sa lamentable caricature.
Elle se mène contre la majorité de celles et ceux qu’elle prétend protéger, les citoyennes et les citoyens.
Sans pitié pour les plus défavorisés d’entre nous, elle permet à un petit nombre d’oligarques d’amasser des fortunes colossales.
Telle est la loi d’airain d’un capitalisme qui traverse une crise systémique mondiale et qui, pour s’en sortir, ne trouve rien de pire que de se tourner une fois encore vers le fascisme, ripoliné ou pas.
Si François Bayrou réussit à faire voter un budget et à faire entrer des socialistes dans son gouvernement, il sera en situation de réaliser son rêve de toujours, devenir le chef d’Etat de la France, à l’image de son modèle Henri IV.
Il n’occupe donc pas seulement Matignon, il est en compétition pour la prochaine élection présidentielle. Il peut même en choisir la date en démissionnant !
S’il échoue, c’est Emmanuel Macron qui devra partir.
Il paiera le prix fort sa plus grande forfaiture qui a consisté à exclure de sa seule volonté deux des électorats les plus importants du pays.
Le déni de démocratie est ostensiblement établi. Le travail de l’indispensable commission d’enquête en sera facilité. Le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat, toutes les Hautes Cours devront collaborer sous peine de dissolution.
Alors qu’il avait reçu le mandat d’être le Président de tous les Français, Emmanuel Macron s’en est pris à des millions d’entre eux. Il les a exclus de l’arc républicain.
Il ne sera pas le seul à le payer chèrement.
Toute la classe politique, toute la classe médiatique qui se sont couchés devant un acte d’une telle gravité vont devoir rendre des comptes. Le crime a bénéficié de leur complicité. Il conviendra de l’établir.
Trop c’est trop !