Anne Hidalgo, après avoir juré qu’elle ne briguerait jamais d’autre mandat que celui de maire de Paris, est entrée en campagne sous les couleurs de l’écologie. Bien vite, sous la pression des éléphants de son parti, elle est redevenue sociale démocrate bon teint.
Continuant de baisser dans les sondages, elle devint une chaude partisante d’une primaire à gauche et dans l’écologie pour, aujourd’hui, y être opposée en faisant porter le chapeau à…Yannick Jadot qu’elle espérait rallier à sa candidature.
Ce dernier, qui voit qu’il peut devancer la candidate du PS et qui n’a pas oublié 2017 et Benoît Hamon, ne cédera pas. Il pense déjà aux prochaines élections, les élections européennes dont il estime qu’elles seront favorables à sa formation.
Christiane Taubira a d’abord annoncé, sans le moindre programme, à cent jours du scrutin, qu’elle n’envisageait d’être candidate que si tous les autres se ralliaient à son panache.
Aucun, sauf Arnaud Montebourg en perdition dans les sondages, n’a accepté l’offre. JLM a même précisé qu’il se tenait loin de tout cela et Fabien Roussel qu’il irait jusqu’au bout, réservant ses motivations unitaires aux élections législatives.
Qu’à cela ne tienne, Christiane Taubira, au nom de l’union, officialise sa candidature, une de plus, et annonce qu’elle se pliera au résultat d’une primaire citoyenne dont la majorité de ceux qui y ont été inscrits le sont contre leur gré. Et certains, pour pimenter le tout, ont entamé une grève de la faim.
Tous ont en commun de nier la profonde crise d’identité que traversent leurs formations politiques respectives.
Quand Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg, Christiane Taubira s’expriment, des millions de nos concitoyens qui se situent à gauche entendent François Hollande faire de la finance son ennemie.
Quand c’est Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, qu’il a devancée de peu dans la primaire écologiste, lui est préférée parce que moins compatible avec Macron et Nicolas Hulot.
JLM n’est plus la surprise de 2017, loin s’en faut et Fabien Roussel est plombé par l’URSS et le mur de Berlin.
On ne s’étonnera donc pas de voir la gauche sembler avoir perdu la tête alors que ce sont ses valeurs qu’elle n’incarne plus aux yeux du monde du travail et de la culture.