Lucien Atencia

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Billet de blog 16 avril 2025

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La pédagogie du consentement.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le gouverneur de la Banque de France avait précédemment publié la feuille de route gouvernementale dans une lettre au président de la République que l’on peut consulter sur ma page Facebook.

Toujours cette finance que détestent tant François Hollande et Emmanuel Macron !

Au nom prétendument de la sauvegarde de notre « modèle social » qui laisse bien des pauvres et des jeunes sur le carreau, le financier présente comme inéluctable de réduire drastiquement « les dépenses sociales et locales ». Un sujet de choix pour les prochaines élections municipales dans moins d’un an. Du plus petit village à la capitale, nous serons tous dans le même bateau et il ne suffira pas de proposer l’amélioration nécessaire des services publics pour convaincre des électeurs alors que les crédits publics sont encore rabotés.

« Nous sommes à l’os » disent la plupart des maires.

Le gouverneur a eu l’honnêteté de souligner qu’aux 40 milliards d’euros d’amputations supplémentaires, il convenait d’ajouter les dépenses d’armement déjà annoncées qui explosent.

Michel Barnier propose 50 milliards et à droite, en macronie comme à l'extrême droite, les postulants à l'Elysée font de la surenchère sur l'austérité,  les expulsions d'étrangers, les prisons, le narcotrafic et l'Algérie.

Qui le premier fera campagne pour le rétablissement de la peine de mort ?

Le ministre de l’Economie, de sensibilité socialiste, précise que l’objectif est d’atteindre en 2029, un déficit public sous les 3% alors qu’il était de 6% du PIB l’an dernier. Il reconnaît même que c’est ce qu’attend de la France la présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen.

Cela rappelle un certain référendum que nos concitoyens ont rejeté. Ils se souviennent, d’une part, que leur vote majoritaire a été bafoué comme celui des dernières élections législatives. D’autre part, ils n’ont pas oublié la longue liste des partis politiques qui les appelaient à voter « oui ». Aujourd’hui, les mêmes présentent cette Union européenne comme le seul espoir de résister à la contre-offensive Trump.

Cette dernière, son extrême brutalité provoque une sidération des populations dont les bourgeoisies nationales espèrent profiter pour imposer les reculs sociaux, démocratiques et culturels dont elles rêvent depuis des décennies. Elles ne dissimulent même plus leurs intentions.

Le président de la Cour des comptes, socialiste, parle comme elles et le premier ministre fait de la pédagogie du consentement populaire.

Le 14 mai, il sera entendu, sous serment, par la commission parlementaire qui enquête sur l'omerta qui a couvert les crimes sexuels ou non, commis sur des enfants, il y a plus de trente ans. Elle a déjà découvert qu'ils se poursuivaient aujourd'hui dans des établissements scolaires privés et publics, des clubs sportifs, des colonies de vacances et des chorales.

 #MeToo, ça continue !

C’est sûr, dans moins d’un an, les élections municipales auront un caractère strictement local.

Mon œil !

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