Lucien Atencia

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Billet de blog 16 septembre 2022

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Il n'y a pas de temps à perdre.

Sans doute faut-il désormais admettre l’hypothèse d’un conflit armé généralisé comme étant plausible et même probable.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  Je mesure la responsabilité que je prends en l’écrivant ainsi pour la première fois. Il ne s’agit surtout pas de chercher à faire peur car cette dernière est la plus mauvaise des conseillères. Elle pourrait même fournir du carburant à la montée en cours des extrêmes droites racistes, xénophobes et antisémites telle qu’on la constate déjà en Suède, en Italie et chez nous.

Alerté par plusieurs de mes dernières lectures d’auteurs que je considère comme très sérieux, j’ai acquis la conviction qu’il n’y avait pas de temps à perdre.

Si la responsabilité des USA et de l’OTAN est pour moi une évidence, celle de Poutine et de son entrée criminelle en Ukraine l’est tout autant. Je conseille à ce propos  la lecture du dernier ouvrage de mon ami Patrick Le Hyaric. (1)

Nous avons beaucoup d’efforts à accomplir pour amener de la connaissance là où l’ignorance est systématiquement cultivée. Seuls les peuples instruits peuvent relever les défis qu’ils rencontrent. Or le dérèglement climatique et la guerre en sont deux, colossaux, qui ensemble mettent en péril notre civilisation.

Je fais court. Le capitalisme domine partout. Selon Jean Jaurès, "il porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage". Tant que les Etats-Unis disposaient d’une hégémonie mondiale, un certain équilibre s’était installé, équilibre de la terreur entretenu par des arsenaux nucléaires toujours plus importants. Or le déclin des Etats-Unis et la montée en puissance inéluctable de la Chine et de l’Inde rouvrent la lutte pour l’hégémonie planétaire.

Inéluctable parce que l’énorme différence de population, qui s'insalle et s'amplifie aussi en faveur de l'Afrique et au détriment de l'Occident, est surtout pour les oligarchies une source intolérable d’inégalité dans la valorisation du capital. Elles savent mieux que quiconque qui sont les producteurs de richesses et de valeur et qui élargit le champ du marché capitaliste. La guerre, comme toujours dans l’histoire, devient le moyen du rééquilibrage et de la conquête de l’hégémonie.

Dès lors, l’intervention humaine pour conjurer ces périls extrêmes, se voit dans l’obligation de faire un tout du combat contre le dérèglement climatique, pour la paix, pour l’égalité et pour le passage à un système d’organisation de la société supérieur au capitalisme. Si ce dernier perdure, nous allons à la catastrophe finale et cette probabilité, avec le temps, ne fait que grandir.

Nous sommes donc, à mes yeux de communiste, dans l’extrême urgence, face à l’obligation de hisser notre activité qualitativement à un niveau qui nous permette de contribuer efficacement à l’organisation d’une riposte populaire victorieuse, en espérant, parce que c'est indispensable et en y aidant, qu'elle sera de dimension mondiale.

C’est dire à quel point nous devons-nous métamorphoser.

Mais qui est ce « nous » ?

Pour moi, les adhérents du parti communiste français, ceux et celles, les plus nombreux, qui en sont sortis et plus largement les citoyennes et les citoyens qui considèrent que le capitalisme a fait son temps et qu’il faut vite le dépasser, sinon cela va mal, très mal finir.

(1)"Les raisons de la guerre en Ukraine - Pour une sécurité humaine mondiale", aux éditions de "L'Humanité", de Patrick Le Hyaric, ancien directeur du journal "L'Humanité". En vente dans toutes les librairies.

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