Les faits divers sont désormais devenus un déterminant important des comportements électoraux.
C’est dire, en même temps, dans quel état se trouve l’activité politique mais aussi combien la stratégie des forces du capital ne manque pas d’efficacité.
Elle réussit, à la fois et pas qu’en France, à porter les extrêmes droites au pouvoir et à diviser les forces de progrès jusqu’à les disqualifier pour incarner toute alternative progressiste aux politiques actuelles.
Se prétendre marxiste et refuser de voir que le capitalisme désormais à l’œuvre partout connaît une crise profonde et se trouve en grande fragilité paraissait impossible.
Or nous le vivons avec une oligarchie qui, elle, a bien compris que monte sur terre l’idée qu’elle est incapable de faire face aux immenses contradictions qui minent notre époque.
Qu’elle monte encore bien davantage parmi les nouvelles générations.
Dès lors, la bourgeoisie, comme elle l’a déjà fait aux heures les plus sombres de notre histoire, fait appel à sa béquille, le fascisme qu’elle a pris le soin de ripoliner.
J’invite ceux qui trouvent ce propos exagéré et invraisemblable à le confronter à l’actualité politique et géopolitique des derniers mois. Peut-être y trouveront-ils une cohérence qu’ils ne soupçonnaient pas.
Mercredi, Missak et Mélinée Manouchian entreront enfin au Panthéon.
Efforçons-nous de nous approcher de la puissance des valeurs que nous ont léguées ces « terroristes » étrangers de l’Affiche rouge.