Un camarade que je connais de longue date, dont j’ai lu plusieurs des ouvrages qu’il a publiés, vient de poster sur Facebook cette récente citation de Xi Jiping, secrétaire général du parti communiste chinois (PCC) :
« La Chine a une économie très dynamique mais le capital ne passera jamais avant le peuple. Ce n’est pas le marché qui dicte le rythme du pays mais le Parti et la planification d’Etat. Ici les entrepreneurs ne gouvernement pas, ils obéissent ! Il n’y a pas de place pour les oligarchies qui, dans d’autres pays pillent le bien commun.
Le socialisme ne signifie pas l’absence de marché, il signifie que le marché sert au bien-être de la société, pas à remplir les poches de quelques-uns »
Cet hommage n’a pas été une surprise car je sais ce que pense son auteur du régime chinois et de ce qu’a été l’URSS. Dans mon parti, il n’est pas le seul, loin de là.
Je respecte ces points de vue tout en manquant rarement une occasion de les combattre, fraternellement, comme on dit.
J’espère qu’il ne m’en voudra pas pour cette réaction mais il m’a semblé utile de mettre l’accent sur quelques aspects du contexte dans lequel la sienne intervient :
« Voilà qui en effet devrait contribuer à donner envie de communisme à nos concitoyens ! Si la confrontation USA- Chine se termine très mal, ce qui n’est pas à exclure, aux côtés de quelle armée le PCF appellera-t-il à se battre ?
Quelle époque !
On s’étonnera ensuite de l’anxiété qui étreint les peuples. La bourgeoisie française radicalisée, celle qui pactise avec le RN, espère bien en tirer profit. Elle ne dissimule même plus ses intentions.
Désormais, chaque année, elle entend, à coups de dizaines de milliards d’euros, réduire prioritairement les dépenses publiques qui sont consacrées "au social et au local ".
N’est-ce pas ce que soulignent en cœur le premier ministre, le ministre de l’Economie de « sensibilité socialiste », le gouverneur de la Banque de France, le président de la Cour des comptes qui n’est plus socialiste, les postulants de droite à l’Elysée ?
Ces derniers se livrent à une surenchère qui mêle super austérité, super sécurité, super chasse à l’étranger, le tout enveloppé de discours contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.
Il est même devenu de bon ton de verser une larme sur le sort des Palestiniens qui agonisent à Gaza et sur les otages israéliens que Netanyahu sacrifie pour retarder le moment d’aller en prison !
Quant à Emmanuel Macron, que d’efforts pour nous faire croire que seule la géopolitique serait aujourd'hui au niveau de son génie.
Les médias en font beaucoup pour nous persuader qu’il n’y aurait qu’une pensée qui vaille et qu’elle relèverait du bon sens. Leur dernière marotte consiste à nous présenter Trump et Poutine comme des fous qui relèveraient donc de la psychiatrie et pas de la lutte des classes à l’échelle internationale.
Adieu hôpitaux, écoles, services publics !
Gloire au Secours populaire et aux Restos du cœur !
Quand sortirons-nous d’un cauchemar qui doit beaucoup à ce qu’est devenue l’activité politique : un spectacle de très mauvaise qualité dont nos concitoyens se désintéressent de plus en plus, au point de s’en méfier alors qu’ils devraient en être les principaux acteurs. »