Avec la canicule, le « terrorisme » des Insoumis et des Verts, le remaniement était le "marronnier" de ce début de l'été pour des médias réduits au rôle de porte-voix.
Cela permettait au locataire méprisant de l'Elysée d'exister et surtout de masquer son impuissance face à la crise démocratique à laquelle il est confronté après plus de cinq semaines d'un mouvement social d'une ampleur, d'une durée, d’une unité exceptionnelle et la révolte des banlieues.
Cette dernière, malgré son caractère répétitif, s’est vu attribuer des causes multiples et variées pour dégager la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis plus de vingt ans. Les parents, leurs enfants, l’Ecole, le laxisme de la Justice, les violences dont sont victimes les policiers, les musulmans, les Insoumis, les Verts, tour à tour ou ensemble, ont été priés de bien vouloir tenir, au-delà du Festival d’Avignon, le peu enviable rôle de boucs-émissaires.
Des émissions entières sont consacrées à cette mise en scène dont tout le monde a bien compris qu’elle ne peut profiter qu’à l’extrême droite, à la porte d’un pouvoir qu’elle a déjà conquis en Italie et en passe d’y parvenir dans bien d’autres pays.
Dès que le replay en sera disponible, vous pourrez retrouver ici celle qui, incontestablement, sur le service public, mérite la médaille d’or du genre.
Aujourd'hui, ce sont les institutions de la Ve République qui pour la première fois sont contestées.
Par bonheur, le monarque va venir expliquer à ses sujets, dans une de ses prestations télévisées dont il a le secret, ce qu'ils ont déjà bien compris : il n'y a pas d'alternative au 49.3 de la première ministre, alors on la garde.
Arrive toujours le moment où la réalité, dans sa splendide nudité, prend le dessus sur la propagande, malgré l'ampleur des moyens et technologies mobilisés.