Danièle Obono n’a fait que reprendre les thèses du NPA, ce qui n’est pas en soi un crime. Constatons simplement qu’elles n’ont pas bénéficié chez Besancenot de la même publicité.
Que des Palestiniens, dans leur profonde détresse qui n’a pas ému grand monde pendant tant d’années, abandonnés jusque par de grandes nations arabes, voient dans des mouvements terroristes comme le Hamas leur seul espoir ne devrait pas surprendre toutes ces grandes puissances, dont la France, qui n’ont rien fait pour qu’il en aille autrement.
Aligné aujourd’hui sur les Etats-Unis, notre pays voit des populations arabes le détester.
Ces Etats-Unis qui ont menti à la planète entière quand ils prétendaient détenir des preuves irréfutables qui justifiaient leur entrée en guerre en Irak.
Jacques Chirac leur a dit non. Il avait raison.
Emmanuel Macron dit oui à Joe Biden et à Benyamin Netanyahou .
Seule une commission d'enquête internationale pourra éventuellement faire la lumière sur le crime épouvantable qui a détruit un hôpital à Gaza.
Pour un chef d'Etat, choisir aujourd'hui une thèse plutôt qu'une autre est irresponsable, dessert les intérêts de la France et la recherche de la paix.
Déjà, devant l’Assemblée nationale, la première ministre avait apporté un soutien « inconditionnel » à l’état israélien, sans jamais prononcer le terme « palestinien » et, au contraire, répéter bien des fois celui de « terroriste », au point de ne plus très bien savoir si elle l'attribuait au Hamas ou à tout un peuple martyr.
A l’ignominie d’une position partisane quand le présent et l’avenir de deux peuples privés du droit de vivre en paix et en sécurité sur leurs terres sont en cause, s’ajoute en France une campagne politicienne de très grande ampleur.
Elle a commencé bien avant que le Proche Orient ne s’embrase.
Elle utilise les drames humains insoutenables qui s’y déroulent. Profitant de l’émotion, de l’indignation et des craintes légitimes de nos concitoyens, le pouvoir macronien, avec la collaboration de la quasi-totalité de médias asservis, espère enfin pouvoir se débarrasser de la seule force politique, la Nupes, qui s’oppose vraiment à sa politique brutale et de classe contre laquelle tout un peuple s’est dressé pour s’opposer au passage en force de la réforme des retraites.
Qu’il reçoive le renfort de forces qui appartiennent à cette jeune alliance, dont certaines affichent publiquement la volonté de collaborer à l’union nationale recherchée par le monarque méprisant, cynique et autoritaire, désespère le monde du travail, jusqu’à provoquer le regret chez lui de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin qu’il a pourtant tant combattus.
L’extrême droite se frotte les mains. L’évolution de la situation internationale, le retour en Europe du terrorisme qui tue et effraie peuvent accélérer sa conquête du pouvoir.
Mme Obono et bien d’autres n’auront pas cherché à rassembler et unir les forces nécessaires pour lui barrer la route et ouvrir la perspective de changements profonds. C'est le moins que l'on puisse dire.
Ce fut déjà le cas en 2022.
L’expérience ne servirait-elle donc à rien ?