Si notre vie publique était ce qu’elle devrait être, les discussions de la commission mixte paritaire en charge du projet de loi sur l'immigration le plus régressif de l'Union européenne seraient retransmises sur la chaîne LCP !
Encore que dans une Constitution favorisant la démocratie citoyenne, on ne trouverait pas cette commission mixte qui ramène à quatorze élus nationaux le nombre de députés et sénateurs qui composent les deux chambres du Parlement de la Nation française.
Un monstre institutionnel qui voit l’exécutif magouiller ostensiblement mais dans le plus grand secret avec, d’une part, quatre ou cinq membres LR de la commission mixte censés incarner à eux seuls le législatif et le pluralisme, et d’autre part, de hauts personnages de l’Etat, le tout étant piloté depuis l’Elysée, cela va sans dire.
Mélange contre-nature d’exécutif et de législatif au nom de la séparation des pouvoirs.
De prestigieux politologues expliquent dans le poste combien ce système, à l'abri des citoyennes et citoyens, qui prive l’Assemblée nationale et ses députés de leurs prérogatives, est prodigieux car il permet l’adoption d’une loi sans que la représentation nationale puisse en débattre en séance publique.
Alors que manifestement le projet de loi sur l’immigration aurait dû être retiré, ce déni de démocratie est devenu le marronnier des médias de la période des fêtes de Noël !
La Ve République est à bout de souffle. Ses laudateurs aussi.
L’extrême droite ne s’en plaindra pas.
Ce sont ses positions, celles de fascistes qui sont à l'honneur.