L’élection présidentielle, si elle n’était la reine des élections que pour Jean-Luc Mélenchon, ce serait un moindre mal.
Tous ne pensent qu’à elle.
Les communistes ont oublié qu’ils ont élu Fabien Roussel à la tête du PCF sur sa promesse de toujours y présenter un candidat communiste. Les congrès expliquent son déclin de ne pas l’avoir fait en choisissant Mélenchon comme candidat à deux reprises. C’est ainsi qu’il est celui par qui le malheur est arrivé et arrive.
Raisonnement génial !
Sans l’Insoumis, le déclin affecte tous les partis communistes. Il est celui du communisme qui a failli et s’est effondré au XXe siècle.
Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, le candidat, celui le mieux à même d’afficher l’identité communiste, sera le secrétaire national du PCF. Ainsi seront recréés les jours heureux du parti communiste de Georges Marchais à 15%. Dans la vie, il est devenu le parti de Fabien Roussel bien davantage qu’il n’est communiste, mais à 3%.
C’est ainsi que sur les réseaux sociaux, de nombreux camarades signent la dernière déclaration pour la paix en Ukraine Fabien Roussel. Ils ont remplacé la signature d’origine qui était le Parti communiste français. Sans doute pensent-ils déjà à l’élection présidentielle de 2027.
Et il n’y aurait que Mélenchon qui en rêverait et y penserait chaque matin en se rasant ?
Mon œil !
A gauche, il est celui qui, lorsqu’on le combat, offre un espace politique que les partis sont incapables de créer par la qualité de leurs projets et leur union. Cela tient à son statut privilégié d’arme de division massive que la bourgeoisie radicalisée a utilisée jusqu’à la destruction de la Nupes.
Celle du NFP est en cours.
Emmanuel Macron restera celui qui l’a élevée au même rang que l'extrême droite au risque de banaliser cette dernière. Cela tombe bien, c’est la stratégie de Marine Le Pen afin de se débarrasser de l’héritage de son père et ainsi être mieux à même d’incarner les dimensions éternelles du fascisme.
Celles qui viennent de triompher aux Etats-Unis avec le duo Trump-Musk.
Tous activent la machine à perdre. Rien n’est plus efficace que de combattre ses alliés.
A la longue, le sursaut unitaire ne cesse de s’émousser. Le RN se frotte les mains. Il ne lui reste qu’à fournir des preuves d’amour à la Macronie et au MEDEF.
Cela vient de permettre la nomination d’un nouveau président du Conseil constitutionnel tellement indépendant qu’il ne doit sa nomination qu’à une bien étroite minorité de parlementaires.
Nous vivons une ère nouvelle de la démocratie qui voit les minorités appelées à former les gouvernements de la France et à diriger l’institution chargée de vérifier si les décisions de ces derniers et du Président sont conformes à la constitution du pays.
On n’est jamais mieux servis que dans un confortable entre-soi.
Bruno Retailleau ne l’entend pas ainsi. Avec sa popularité acquise dans les égouts de l’extrême droite, lui aussi se dit : « L’Elysée, pourquoi pas ? ».
François Hollande s’y revoit déjà.
Olivier Faure n'en veut pas. Rester le premier secrétaire de son parti lui va bien, considérant que tel est le meilleur tremplin pour atteindre l'Elysée. Ce sera donc l’enjeu central du prochain congrès du Parti socialiste.
La copie conforme de celui de LR pour Laurent Wauquiez.
A Renaissance, ils sont déjà au moins trois sur la ligne de départ.
Quant à François Bayrou, il voit ses espoirs s’éloigner au fur et à mesure qu’il invente une nouvelle version de malheurs dont il porte seul la responsabilité. Il préfèrerait que ce soient ses prédécesseurs du parti socialiste qui l'assument.
Comme on le comprend !
Misère de la conception actuelle de la politique.
Celle que rejettent chaque jour davantage de nos concitoyens.