Le marxisme n’a tué personne parce que la conception que Marx avait du dépassement du capitalisme jamais et nulle part n’a vu le jour. Sa déformation étatique, autoritaire et productiviste qui s’est effondrée en URSS a en effet produit des crimes horribles mais le capitalisme, de ce point de vue, n’a rien à envier à un communisme qui n’en avait que le nom.
Quant au 10 septembre, je conseille vivement de lire la proposition que met en débat dans la CGT Laurent Brun, un de ses dirigeants confédéraux, ancien secrétaire de la Fédération des cheminots. Il propose que son organisation s’ouvre désormais à des mouvements tels celui du 10 septembre afin d’en renforcer l’efficacité et celle des initiatives syndicales. Donc de ne plus les opposer comme cela avait été le cas contre les Gilets jaunes. Une révolution culturelle à mes yeux historique, de très grande portée.
On remarquera que le RN ne s’associe ni au 10 septembre ni aux initiatives unitaires de l’intersyndicale. Il ne peut accorder un laisser-passer permanent au gouvernement Bayrou et combattre dans les rues un plan qui pourtant va faire beaucoup de mal à ses électeurs dans la pauvreté et la précarité.
Je suis effondré au constat de camarades qui croient voir en Poutine un communiste. Il ressemble bien plus à Trump qu'à Lénine, aussi brutal que Staline.
Sa proximité est si grande avec le président des Etats-Unis qu’ils en sont à conclure un mariage de raison pour dominer le monde capitaliste, comme les poussent à le faire les milliardaires US et les oligarques russes.
L’agression de l’Ukraine par le maître du Kremlin, une guerre qui a déjà à son passif un million de morts et de blessés de part et d’autre, des destructions massives permettent aux deux nouveaux conjoints de se partager des territoires dont ils considèrent indispensable la possession pour atteindre leurs objectifs de chefs d’états qui ont une vision impérialiste du monde, se moquent de l’avenir de la planète et de l’Ukraine.
Le sacrifice de la population de cette dernière n'aura été pour eux qu’une péripétie. Elle réclame la paix et son président demande au locataire de la Maison blanche dont il était l’invité de vaincre par la force la Russie de Poutine. Il réclame une guerre sans fin dont nul ne sait jusqu’où elle pourrait conduire l’humanité. Les dirigeants de l’Union européenne qui l’ont accompagné étaient là pour s’assurer qu’il ne flancherait pas et qu’il maintiendrait jusqu’au bout cette exigence mortifère qui conduirait à envoyer des troupes de nations européennes combattre au sol en Ukraine, sous la protection de l’aviation américaine comme a tenu à le préciser Emmanuel Macron. Nouvelle étape d’un conflit qui prendrait clairement les caractéristiques d’une guerre entre l’Union européenne et la Russie qui l’une et l’autre possèdent l’arme nucléaire. Trump se dit disponible pour vendre à l’Union les armes que cette dernière jugerait nécessaires pour assumer sa nouvelle mission.
Penser qu’il puisse rester des va-t-en guerre avec de tels périls fait froid dans le dos. Que des communistes cherchent à en disculper Poutine dépasse l’entendement. Son nouveau conjoint, Donald Trump, n’est autre que celui qui permet à Netanyahu de poursuivre et accélérer un génocide à Gaza en sacrifiant la vie d’otages israéliens. En Israël, de puissantes manifestations, une grève le dénoncent. Leurs participants sont accusés d’antisémitisme et de complicité avec le terrorisme du Hamas. Le gouvernement israélien est isolé comme jamais. Il ne se passe rien car Trump, l’ami de Poutine, soutient Netanyahu.