Lucien Atencia

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Billet de blog 21 octobre 2021

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Mélenchon, l'obsession de toutes les composantes de la gauche et de l'écologie.

Je suis peut-être un esprit trop simple mais je ne comprends pas comment affaiblir une de ses composantes, et pas des moindres, redonnerait à notre camp l’attractivité qu’il a perdue auprès du monde du travail et de la culture.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je ne me gêne pas pour critiquer Jean-Luc Mélenchon ou mon député insoumis Alexis Corbière. Je viens encore de le faire sur les propos que ce dernier a tenus sur l'utilisation qu'a faite Samuel Paty des caricatures publiées par Charlie Hebdo.

Quant au député de Marseille, vouloir plaire à tout le monde sur un sujet aussi grave que la vaccination dans le pays de Pasteur ne saurait avoir mon approbation. Sur le nucléaire, si je suis en désaccord avec mon parti, je ne me range par pour autant derrière la position de Mélenchon, avec l'ambition première, certes la lutte contre le réchauffement climatique, mais dans la sécurité et sans laisser des héritages indélébiles aux générations futures. 

Il est vrai que je n’éprouve pas le besoin de le traiter de "gourou", ce que font volontiers mes camarades, mes arguments me suffisent.

Je n'ai eu besoin de personne pour condamner ses propos infamants et irresponsables contre le parti communiste.. Mais j’ai aussi lu le rapport de Pascal Savoldelli devant le conseil national de ce dernier, au lendemain des dernières élections législatives, dans lequel, bien avant ces propos de Mélenchon, notre candidat à deux élections présidentielles, notre allié pendant dix ans, est devenu, du jour au lendemain, le « gourou » à abattre.

Cela m’a rappelé un autre choix, celui de la rupture avec la stratégie du programme commun, puisque les résultats électoraux, toujours eux, nous montraient qu’elle ne nous favorisait plus. De toutes les façons, en politique, la faute, c’est toujours celle des autres.

C’est ainsi que comme mon parti, les autres composantes de la gauche et de l’écologie ont fait de l’élimination de JLM un de leurs objectifs prioritaires. Elles le disent publiquement. C’est dire le niveau de leurs ambitions pour les prochaines échéances électorales et pour le pays.

Je suis peut-être un esprit trop simple mais je ne comprends pas comment affaiblir une de ses composantes, et pas des moindres, redonnerait à notre camp l’attractivité qu’il a perdue auprès du monde du travail et de la culture.

Plutôt que de courir derrière l’extrême droite, la droite et le télé-président, ces composantes feraient bien mieux, par la qualité de leurs projets respectifs, de tenter de regagner les électeurs qu’elles ont perdus en continuant de les dégoûter de la politique.

Je ne reproche pas à JLM de ne pas être communiste. Je m’en étais aperçu. Mais ça tombe bien, il ne le revendique pas.

Je ne lui reproche pas non plus d’avoir quitté le Parti socialiste avec une argumentation que mes camarades communistes utilisent bien souvent et encore dans l’actuelle campagne électorale, sauf Fabien Roussel.

Peut-être pense-t-il encore aux élections municipales, départementales ou régionales.

Je ne parle pas des élections législatives qui ne sont conçues que pour amplifier le résultat de l'élection présidentielle au seul profit de son vaiqueur. Pour renforcer son pouvoir pesrsonnel contre celui du Parlement.

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