Faire le buzz dans les médias impose de recourir à l'outrance.
Fabien Roussel l'avait lui-même reconnu quand, à l'occasion d'une fête du Journal "L'Humanité", il avait provoqué la même polémique à propos des allocations de chômage que celle qui s'instaure autour du RSA.
Il avait expliqué que chaque fois qu'il s'exprimait sur le chômage et le travail, aucun média ne prêtait attention à ses propos. Il avait dû choquer pour qu'il en aille autrement. A l'époque, j'avais publié le replay de cette interview sur ma page. J'avais donc, à mon corps défendant, participé à la création du buzz.
Je préfère donc aujourd'hui dire un mot de l'assistanat.
Depuis des années, le thème est l'objet d'une campagne d'abord initiée par l'extrême droite qui accusait à la fois les immigrés de prendre le travail des Français et de préférer toucher des allocs que d'en chercher un.
Puis la droite et le pouvoir ont pris le relais au point de donner un caractère permanent à cette campagne à laquelle deux présidents de la République, Nicolas Sarkozy et Emmanuel Macron, ont apporté leur contribution remarquée.
L'idée que les chômeurs, les bénéficiaires d'allocs, du RSA ou du RMI faisaient bien peu d'efforts pour trouver du travail est peu à peu devenue majoritaire dans le pays.
Un climat propice à la remise en cause de ces acquis sociaux a été ainsi créé qui a favorisé les coups portés dans la dernière période. Ils ont été préparés bien en amont sans susciter les ripostes qui auraient été nécessaires.
Aujourd'hui, les mobilisations en sont d'autant plus difficiles.
Quant au secrétaire national du PCF, il poursuit ce que j'ai nommé la révolution culturelle de son parti.
Il accompagne la sortie de son deuxième ouvrage. Rien que de plus naturel.
Le billet qui traite de cette révolution est sur mon blog et sur ma page.