Les sportifs de haut niveau, quelle que soit leur nationalité, ne sont pas responsables des turpitudes des dirigeants des nations.
Certes, face à l’impuissance des institutions internationales à leur faire entendre raison, les champions sont des boucs émissaires idéaux.
C’est contre eux que la colère des populations est dirigée, pour éviter qu’elle ne se tourne vers les responsables.
S’y ajoute une différenciation entre ces derniers. Être titulaire de records né dans la Russie du sinistre Poutine est infiniment plus grave que de l’être, natif d’Israël, dont le gouvernement auquel participe l’extrême droite est soupçonné de commettre un génocide dans la bande de Gaza.
Ce deux poids, deux mesures est la marque en France d’une instrumentalisation à des fins politiciennes d’un conflit qui n’a que trop duré, qui condamne, en Palestine et en Israël, les peuples à vivre dans l’insécurité à perpétuité, en menaçant de s’étendre.
La présidente de l’Assemblée nationale qui vient d’être réélue dans des conditions très contestées, s’était faite remarquée en distinguant les victimes des attentats terroristes commis par le Hamas, beaucoup plus dignes de compassion et de solidarité que celles tombées sous les bombes de Tsahal.
Un enfant juif aurait beaucoup plus de valeur qu’un enfant musulman. Un champion israélien qu’un champion russe !
Personne, c’est heureux, ne propose de punir les athlètes français au motif que le président de la République commet un déni de démocratie. Belle cérémonie d’ouverture sur les bords d’une Seine paraît-il propre. Elle serait bien la seule.